Thèse soutenue

Images et Révolution en mouvement : représentations fictionnelles de la Révolution française au cinéma, à la télévision et dans le jeu vidéo entre 2000 et 2020

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Auteur / Autrice : Hugo Orain
Direction : Dominique GodineauLaurent Turcot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/04/2022
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Université du Québec à Trois-Rivières
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Tempora (Rennes) - Tempora / EA 7468
Jury : Président / Présidente : Jonas Campion
Examinateurs / Examinatrices : Gaïd Andro, Guillaume Mazeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Jonas Campion, Antoine de Baecque

Résumé

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Notre thèse interroge les mythologies contemporaines qui transforment notre perception du passé, en nourrissant un imaginaire social, et en se heurtant aux récits des historiens. Pour cela, nous avons étudié 23 représentations fictionnelles de la Révolution française au cinéma, à la télévision et dans le jeu vidéo, en France, entre 2000 et 2020. La Révolution est un objet mémoriel qui persiste en grande partie grâce aux fictions. Des mythologies contemporaines, comme la focalisation sur la Terreur et la violence révolutionnaire, alimentent une vision sombre de l'histoire, et s'opposent à une mémoire républicaine positive. Les fictions que nous avons analysées sont vues et jouées par des millions d'individus, ainsi les récits fictionnels constituent une "école parallèle" qui concurrence les travaux historiques. Jusqu'à ce jour, aucune recherche en histoire n'avait véritablement été menée sur ces enjeux. Notre approche est inédite parce qu'elle est intermédiatique, c'est-à-dire que nous avons combiné les trois médias (cinéma, télévision et jeu vidéo), selon l'idée qu'il existe aujourd'hui une hybridation médiatique dans les processus de conception. Dans cette thèse, à l'aide de sources de conception et de réception (entretiens, making-off, art work, critiques...), nous avons déconstruit les fictions contemporaines pour appréhender les mécanismes de représentation du passé. Les historiens doivent faire entrer les fictions dans leur laboratoire.