Thèse soutenue

Détection précoce de la bronchopneumopathie chronique obstructive en soins primaires : comment renforcer les rôles des médecins généralistes?

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Auteur / Autrice : Anthony Chapron
Direction : Stéphane Jouneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique
Date : Soutenance le 08/09/2022
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche en santé environnement et travail -- Rennes
Jury : Président / Présidente : Nicolas Roche
Examinateurs / Examinatrices : Ronan Garlantézec, Cécile Tromeur
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Laporte, Chantal Raherison Semjen

Résumé

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La bronchopneumopathie obstructive (BPCO) est une maladie chronique reconnue comme prioritaire, pour des raisons épidémiologiques et médico-économiques. En France, près de trois-quarts des patients ne seraient pas diagnostiqués. Renforcer les rôles des médecins généralistes (MG) par des stratégies de soins compatibles avec leur mode d’exercice, permet-il de détecter en soins primaires de nouveaux cas de BPCO ? L’étude DISCO était un essai contrôlé randomisé (ECR) en cluster comparant selon un plan factoriel 2x2, deux stratégies de détection précoce de la BPCO : hétéro-questionnaire GOLD-HAS et coordination du parcours du patient pour faciliter l’accès à une spirométrie diagnostique. 3162 patients, sans diagnostic antérieur de BPCO, âgés de 40 à 80 ans, ont été inclus en 4 mois par 47 MG. 827 (26%) patients ont été identifiés à risque de BPCO (aucun dans le groupe contrôle), dont 351 (42%) ont effectué la spirométrie prescrite. Au total 24 (0,8%) nouveaux cas de BPCO ont été diagnostiqués, taux comparable aux autres ECR menés en soins primaires dans le monde. La coordination du parcours favorisait la détection de nouveaux cas (p=0,01). L’étude SPIROU évaluait l’intérêt de la réalisation de la spirométrie à leur cabinet par des MG formés, auprès de patients identifiés à risque de BPCO par l’auto-questionnaire GOLD-HAS. En France en 2018, 2,8% des MG effectuaient 1,8% des actes de spirométrie. 282 MG de 3 départements ont participé à SPIROU, dont 89 (31,5%) ont effectué 623 spirométries en 1 an. L’analyse avant-après et ici-ailleurs des nouveaux-cas de BPCO n’a pas été possible à 4 ans de la fin de l’expérimentation en raison de contraintes règlementaires. Pour réduire le sous-diagnostic de la BPCO, une organisation de parcours de soins adaptés aux territoires de premier recours peut permettre d’identifier de nouveaux cas. Cette organisation pourrait comporter : sensibilisation des patients sur la BPCO et ses facteurs de risques, hétéro-questionnaire GOLD-HAS par les soignants de soins primaires, coordination de la réalisation en proximité de la spirométrie.