Thèse soutenue

Produire et maintenir la fluidité : la construction de la régulation des flux de piétons dans les gares ferroviaires franciliennes

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Auteur / Autrice : Thomas Moroni
Direction : Caroline Gallez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
Date : Soutenance le 06/07/2022
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jean Debrie
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Gallez, Laurent Devisme, Véronique Biau, Aurélie Delage, Etienne Riot
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Devisme, Véronique Biau

Résumé

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Les mutations contemporaines du domaine des gares (réorganisation institutionnelle dans un contexte d’ouverture à la concurrence des transports ferroviaires de voyageurs, modèle économique de valorisation commerciale dans les grandes gares, croissance de la fréquentation…) renouvellent l’intérêt des acteurs pour la « gestion des flux » de piétons en gare et bouleversent leurs modalités de travail. En Île-de-France, la réorganisation des circulations de voyageurs sur les réseaux urbains selon une logique dite de « mass transit » transforme également les pratiques et les dispositifs de gestion des flux. Dans ce contexte, la thèse s'intéresse aux processus de régulation des flux de piétons dans les gares d'Ile-de-France, qu'elle envisage comme la « production et la maintenance de la fluidité » de l'infrastructure. La construction de la « fluidité » – l’idéal gestionnaire du contrôle des flux – est analysée autour de trois activités de gestion des flux de piétons : le travail opérationnel de supervision des gares ; la définition et la conception des cheminements des piétons ; l’élaboration et l’agencement de la signalétique. Ces activités sont appréhendées au sein d’« arènes techniques » dans lesquelles des systèmes d’acteurs construisent collectivement la régulation des flux de piétons pour différents espaces et temporalités de fonctionnement de l’infrastructure. Le cadre théorique élaboré pour rendre compte de ces processus articule trois approches principales : la régulation sociale, la sociologie de la négociation et la théorie de l’action collective en sciences de gestion. La thèse repose sur une enquête ethnographique menée auprès des professionnels franciliens qui conçoivent, aménagent, gèrent et exploitent les gares. Elle a été réalisée dans le cadre d’une CIFRE chez AREP, bureau d’études pluridisciplinaires et agence d’architecture filiale du groupe SNCF Gares & Connexions