Thèse soutenue

Corruption en Afrique : effets sur l'allocation des ressources et le rôle du leadership

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Harouna Sedgo
Direction : Luc Désiré Omgba
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Economiques
Date : Soutenance le 30/09/2022
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Valérie Mignon
Examinateurs / Examinatrices : Luc Désiré Omgba, Valérie Mignon, Pascale Combes-Motel, Dramane Coulibaly, Christian Hubert Xavier Camille Ebeke, Elise Huillery
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Combes-Motel, Dramane Coulibaly

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se propose d’étudier la relation entre corruption et trois questions contemporaines qui se posent aux économies africaines. Dans le premier chapitre, les effets de la corruption sur la structure économique des dépenses publiques sont étudiés. Dans le deuxième, le rôle de la corruption sur les choix professionnels est mis en évidence. Le troisième chapitre s’interroge sur le rôle des dirigeants dans la lutte contre la corruption. Plusieurs résultats découlent de ces études. (i) Sur le plan des dépenses publiques, une forte corruption en Afrique entraine une distorsion des dépenses publiques au détriment des dépenses en capital. (ii) Sur l’emploi, il est mis sur pied une nouvelle mesure de la corruption des agents publics comme étant la différence entre le salaire perçu pour un poste donné et le salaire effectif du poste. Ainsi, en surestimant le salaire servi dans l’administration publique en lien avec la corruption, des chercheurs d’emplois choisissent de faire carrière dans l’administration publique au détriment des autres secteurs. (iii) Sur le rôle des dirigeants, il est démontré un effet substantiel du leadership du Capitaine Thomas Sankara et ses politiques anti-corruption sur la corruption au Burkina Faso de 1983 à 1987. Sur la base de ces résultats, la thèse recommande : (i) d’inscrire la lutte contre la corruption à la première page des politiques de développement en Afrique ; (ii) de mettre les informations sur l’administration publique à la disposition des citoyens et baser au moins en partie la sélection des agents de l’État sur des caractéristiques anti-corruption ; (iii) de mettre en œuvre des procédures relatives à l’intégrité des leaders, et de sélectionner les leaders sur la base entre autres de leur programme anti-corruption.