Thèse soutenue

Relations interrégionales entre l'Union européenne et l'Amérique du Sud : une analyse comparative des facteurs, des motivations et du pouvoir de négociation de deux petits États dans le cadre des accords commerciaux UE-MERCOSUR et UE-CAN

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Auteur / Autrice : Pamela Bernarda Torres Castillo
Direction : Olivier DabèneCarlos Quenan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 28/11/2022
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques
Jury : Président / Présidente : Christian Girault
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Dabène, Carlos Quenan, Christian Girault, María Victoria Álvarez, Magdalena Bas, Carlos De la Torre, Detlef Nolte
Rapporteurs / Rapporteuses : María Victoria Álvarez, Magdalena Bas

Résumé

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Qu'est-ce qui motive les petits États à s'engager dans des trajectoires interrégionales institutionnalisées ? C'est l'une des questions centrales de cette recherche. Pour y répondre, elle interroge la capacité des petits États à prendre toute leur place dans les négociations et trajectoires interrégionales. Cette étude explore pour cela les facteurs (influents et externes), les motivations et les sources de pouvoir de négociation qui ont conduit deux petits États tels que l'Équateur - dans le cadre de l'accord commercial multipartite (MTA) entre la Communauté andine (CAN) et l’Union Européenne (UE), et l'Uruguay - dans le cadre de l'accord de libre-échange (ALE) entre le MERCOSUR et l’Union Européenne (UE), à signer des accords commerciaux avec un acteur en position hégémonique. En s’appuyant sur les approches traditionnelles de l'interrégionalisme et en s’intéressant aux actions entreprises par des acteurs sous-régionaux pour négocier des accords commerciaux et institutionnaliser leurs relations, cette étude contribue à la recherche sur les États de petite taille (« smallness » en anglais) et ouvre le débat sur les relations entre les régions. En effet, l’analyse des résultats empiriques obtenus soutient l'existence d'un rapport de causalité positif entre l'interrégionalisme et les États de petite taille qui renouvelle la compréhension de ces deux domaines d’étude en les mettant en relation. Si cette étude suggère que les petits États s’engagent dans des trajectoires interrégionales en visant d’abord des bénéfices en terme de ressources matérielles (ouverture des marchés), elle souligne aussi l’importance que leurs rôles inter-subjectifs prend dans leur spectre de motivations. Enfin, elle constate que les petits États sont des acteurs capables d’influencer sensiblement le résultat final des faits institutionnels en suivant différentes voies interrégionales.