Thèse soutenue

Vers un modèle des espaces en interprétation du Français vers la Langue des Signes Française

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Auteur / Autrice : Florine Archambeaud
Direction : Fayza El QasemJérôme Dupire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Traductologie
Date : Soutenance le 07/05/2022
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLESTHIA (Paris)
Ecole : École supérieure d'interprètes et de traducteurs (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bart Defrancq
Examinateurs / Examinatrices : Fayza El Qasem, Jérôme Dupire, Bart Defrancq, Annelies Braffort, Isabelle Collombat, Daniel Gile
Rapporteurs / Rapporteuses : Bart Defrancq, Annelies Braffort

Résumé

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Si beaucoup d’études linguistiques ont analysé l’espace de signation en situation de production simple (Cuxac, Sallandre, Millet, 2007 et précédents), peu s’intéressent à ce sujet en situation d’interprétation (Pointurier 2012 et suivants). Après avoir commencé par analyser l'utilisation de cet espace de signation en situation de traduction, nous avons identifié l’existence de multiples espaces qui entourent l’interprète. En effet, au-delà du passage stricto sensu d’une langue à l’autre, l’interprète doit composer avec beaucoup d’autres influences spatiales, il effectue son travail dans une situation de communication particulière (Wadensjö, 2005). Ce travail de recherche a été réalisé en tant qu’interprète professionnelle, il est le fruit de multiples interactions entre la théorie et la pratique. Véritable recherche-action, il propose d’apporter des réponses à la question de l’amélioration de l’interprétation. Ces réflexions s’inscrivent ainsi dans une perspective contextualiste (Reiss et Vermeer (1984/1991), Roy (2000), Bill Moody (2007), Llewellyn-Jones et Lee (2014)), proposant de remettre l’interprète au cœur de la situation et de considérer l’acte interprétatif comme un tout. L’interprète se retrouve ainsi au centre d’un système d’interactions complexes que nous avons essayé de décrire dans ce travail. Au fur et à mesure de nos analyses de corpus, nous finirons par proposer le modèle MEDAILS : Modèle des Espaces Dans l’Acte Interprétatif en Langue des Signes. Ce modèle schématise la situation d’interprétation comme un instant ancré dans un espace défini. L’interprète interagit alors avec le bénéficiaire de son interprétation, l’orateur ou l’oratrice, ses collègues, mais doit aussi appréhender l’endroit où il se trouve, le contexte d’intervention, les enjeux de communication en présence. Au-delà de ce qui définit la situation de communication, il se trouve également, de près ou de loin, dans un projet particulier de communication, au carrefour de deux communautés linguistiques et culturelles et dans une société particulière. Prendre conscience de la véritable place qu’on occupe dans cet enchevêtrement d’influences socio-culturelles, maîtriser et anticiper ces espaces pourrait permettre, à notre avis, de créer de meilleures conditions de travail, et, in fine, d’améliorer notre interprétation.