Thèse soutenue

Ethnologie et muséographie : une histoire de l'ethnologie à partir des pratiques d' exposition, du second Musée d'ethnographie du Trocadéro au premier Musée de l'Homme, 1928-1947

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Auteur / Autrice : Anne Loyau
Direction : Jean-Luc Chappey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des sciences
Date : Soutenance le 17/12/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Sibeud
Examinateurs / Examinatrices : Claude Blanckaert, Arnaud Hurel, Michela Passini
Rapporteurs / Rapporteuses : Alice L. Conklin

Résumé

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L’institution muséale et la science de l’Homme ont entretenu des liens étroits tout au long du XIXe siècle. Les musées ont été pleinement investis pour développer les multiples programmes de connaissance de la diversité humaine. Dans l’entre-deux-guerres, en France comme à l’étranger, la science de l’Homme connaît de profondes mutations. Dans le même temps, l’institution muséale est traversée par un mouvement de renouveau qui redéfinit l’usage des galeries publiques. Notre recherche s’est fixée pour objectif d’examiner l’édification de la « nouvelle » ethnologie dans ce contexte de renouveau muséal. De 1928 à 1947, plus de soixante expositions temporaires ou permanentes sont produites, au Musée d’Ethnographie du Trocadéro d’abord, au Musée de l’Homme ensuite. Elles constituent un observatoire privilégié pour étudier la formation de la nouvelle configuration disciplinaire. Le geste de mise en exposition, ou muséographie, qui articule l’élaboration d’un discours savant, la construction d’une identité sociale et de représentations symboliques, permet, en effet, de suivre ce processus de disciplinarisation. Notre étude invite à prendre en compte la muséographie pour écrire une histoire matérielle de l’ethnologie. Son analyse diachronique permet également de saisir la ligne de partage qui se dessine, au sein de l’ensemble formé par l’Institut d’Ethnologie et le Muséum, entre une conception historique de l’ethnologie une autre, sociale, en cours d’autonomisation. Elle apporte aussi des éclairages sur les liens établis entre ethnologie, la situation coloniale et l’art primitif.