Thèse soutenue

Des musées en guerre : de la sauvegarde des collections à la résilience des sociétés : l'analyse comparée des plans d'urgence des musées nationaux de Beyrouth et Kaboul

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Auteur / Autrice : Zoé Vannier
Direction : Pascal Butterlin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 16/02/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
école associée : École du Louvre (Paris, France)
Jury : Président / Présidente : Vincent Michel
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Butterlin, Ariane Thomas, Julio Bendezu-Sarmiento, Dominique Pieri, Michel al- Maqdissi, Cristina Menegazzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Négri

Résumé

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Les musées nationaux de Beyrouth et Kaboul représentent des cas d’école dans le domaine de la protection de collections en période de guerre. Ces deux musées ont vécu plus de 15 ans de conflits tout préservant une partie de leurs œuvres malgré les occupations militaires et les intenses combats qui se sont produits à leur proximité. Ces recherches examinent pour la première fois l’ensemble des plans d’urgence des musées nationaux de Beyrouth et Kaboul soit depuis sa préparation à la réouverture des portes aux visiteurs. A partir de 1975 à Beyrouth et de 1979 à Kaboul, les équipes des musées font face à un éclatement des tensions. Sous l’impulsion de Maurice Chéhab, le musée de Beyrouth sauvegarde ses collections surplace en les évacuant dans le sous-sol. Il révolutionne les systèmes de protection des grands monuments en coulant des blocs de béton armés autour d’eux. Les autorités afghanes parviennent à réaliser trois évacuations hors-site des collections entre 1979 et 1996. L’expérience de ces deux musées révèle les difficultés de déclencher un plan d’urgence, d’assurer le suivi de l’état de conservation des œuvres, de préserver les collections d’une menace devenue presque systématique à savoir les destructions intentionnelles ainsi que le temps long de la réhabilitation. Loin de pouvoir fournir un guide délivrant une solution infaillible pour préserver les œuvres en période de conflits armés, ces recherches comparées permettent de mieux souligner indépendamment du contexte les conditions de réussite de certaines méthodes mais aussi de mettre en exergue les éléments essentiels à prendre en compte pour garantir le bon fonctionnement du plan d’urgence.