Thèse soutenue

Mobilisations écologistes dans (et contre) le Grand Paris : une ethnographie des collectifs en lutte à Gonesse, Romainville et La Courneuve

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Auteur / Autrice : Louise Bollache
Direction : Anne-Catherine WagnerFabrice Ripoll
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/12/2022
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Julian Mischi
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Catherine Wagner, Fabrice Ripoll, Julian Mischi, Christophe Traïni, Stéphanie Dechézelles, Stéphane Tonnelat
Rapporteurs / Rapporteuses : Julian Mischi, Christophe Traïni

Résumé

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La thèse consiste en une enquête ethnographique de trois groupes militants défendant des lieux partiellement naturels dans le nord-est de la banlieue parisienne. Il s'agit de saisir comment un système local d'acteurs vient se positionner au prisme d'un conflit d'aménagement : des militants « contre » qui le refusent ou le négocient, des habitants plutôt favorables, des acteurs publics et privés qui le défendent et l'amendent au fur et à mesure du déroulement du conflit. Cette configuration met en exergue différents rapports situés à l'écologie, qui sont avant tout des rapports de classe, dans un contexte sociogéographique de rénovation de la banlieue et de gentrification dans le cadre du Grand Paris. La thèse contribue à l'étude de l'évolution des modes d'action des militants écologistes dans une nouvelle époque du problème public : la question climatique est particulièrement marquée, depuis le milieu des années 2010 par l'idée d'urgence et de dépassement. Elle documente le développement de modes d'actions liés à la dimension spatiale des lieux, au-delà du phénomène du développement des zones à défendre. La dimension spatiale prend tour à tour le visage de réappropriations symboliques de ces lieux via des récits, de formes d'occupations douces, ou de stratégies territoriales dans le cas d'occupations plus soutenues. Enfin, ce travail permet d'éclaircir l'espace de la cause climatique, notamment son pôle le plus radical, constitué de militants chez lesquels l'inertie des réponses gouvernementales ou plus localisées ont suscité une trajectoire de durcissement, les guidant vers une vision plus structurelle des enjeux et parfois, vers des registres d'action plus directs.