Histoire et actualité dans la vulgarisation des sciences et des techniques à la seconde moitié du XIXe : autour d'Arthur Mangin, publiciste
Auteur / Autrice : | Catherine Borot Alcantara |
Direction : | Brigitte Diaz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 08/06/2022 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Bara |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Diaz, Olivier Bara, Laurence Guignard, Julie Anselmini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Bara, Laurence Guignard |
Résumé
La vulgarisation écrite des sciences et des techniques connaît un âge d’or à la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a pour mission de transmettre à un large public, demandeur, les innovations et les inventions qui se succèdent de plus en plus rapidement. Une quarantaine d’auteurs inventent une nouvelle manière d’écrire. Ils produiront des milliers de livres et d’articles de journaux. Pour étudier l’évolution de l’écriture de ce courant éditorial à succès, les écrits de l’auteur Arthur Mangin, particulièrement représentatifs, ont été choisis.De 1850 à 1862, s’appuyant sur la copie, les paraphrases et le plagiat des sources, qui font entrer l’écriture des savants dans les livres, la vulgarisation va peu à peu introduire l’écriture romanesque afin de délasser ses lecteurs. La rédaction des bibliographies de savants, omniprésentes, va lui permettre une première évolution, grâce à la description des sentiments des personnages. S’appuyant sur la philosophie des sciences qui demande à l’apprenant de refaire le chemin d’une discipline depuis sa création, elle reprend la description et la comparaison qui étaient alors l’apanage du style des grands écrivains scientifiques. Ils les ont abandonnées au profit d’une écriture précise, basée sur de nouveaux concepts. Mais ce n’est pas cette intrusion de l’écriture fictionnelle qui va nuire au sérieux des connaissances apportées, mais les choix plus ou moins judicieux que vont effectuer les vulgarisateurs au sein des nombreuses querelles scientifiques et techniques qui ont émaillé cette période.Cet enseignement basé sur l’histoire va trouver ses limites lorsque les vulgarisateurs vont devoir présenter l’état actuel de la science : Après la guerre de 1870, les innovations se succèdent si rapidement que les livres n’arrivent plus à présenter l’actualité, malgré des mises à jour régulières et des pratiques d’édition performantes. La presse prend alors le relai sous la plume de reporters plus jeunes, n’ayant pas le niveau d’étude de leurs aînés. Ils se rendent sur le terrain, mènent des interviews et permettent à une écriture plus concise d’entrer dans leurs colonnes, générant ainsi une poétique différente.