Ecrire l'Italie, penser le patrimoine : le cas de la littérature de voyage du moment 1800
Auteur / Autrice : | Apolline Strèque |
Direction : | Jean-Marie Roulin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes, Littérature française du XIXe siècle |
Date : | Soutenance le 31/05/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....) - Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités |
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Stéphanie Genand |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Parmentier, Gilles Bertrand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Genand, Philippe Antoine |
Résumé
Le rôle qu’a pu jouer la littérature, et plus particulièrement la fiction, dans la constitution d’une conscience patrimoniale moderne au cours du XIXe siècle est aujourd’hui bien établi. Cette étude entend approfondir cette perspective en élargissant ses horizons historiques, géographiques et littéraires. En effet, si la redécouverte du patrimoine national est souvent associée à la littérature romantique, ce travail explore une période antérieure, possédant une unité historique et littéraire propre, par-delà la périodisation établie : les années 1780-1830, ou ce qu’on a appelé le « moment 1800 », qui apparaissent comme un moment fondamental pour penser le patrimoine en France. La perspective est aussi décentrée géographiquement puisque l’émergence de cette conscience française se manifeste avec acuité en Italie, espace alors en définition dans l’imaginaire collectif européen et terrain privilégié pour (re)penser l’identité et les patrimoines nationaux, français comme italiens. Le corpus, déterminé par ces facteurs historiques et géographiques, est constitué d’ouvrages appartenant à la littérature viatique, comprise comme une production littéraire à destination des voyageurs en Italie mais aussi engendrée par le voyage. L’analyse de ce corpus génériquement varié, comprenant des guides, des récits de voyage ou encore des ouvrages romanesques ou autobiographiques d’une valeur littéraire plus unanimement reconnue (comme ceux de Chateaubriand, Staël ou Stendhal), met au jour les fonctionnements littéraires participant à l’élaboration d’une poétique patrimoniale caractéristique du regard neuf porté par les visiteurs sur l’héritage italien, désormais envisagé comme patrimoine.