Thèse soutenue

La ferme islandaise : Une archéologie des narrations de l'architecture en tourbe

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Auteur / Autrice : Sandra Coullenot
Direction : Michel RautenbergGavin Lucas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 25/02/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Torfi H. Tulinius
Examinateurs / Examinatrices : Bérengère Perello
Rapporteurs / Rapporteuses : Tiphaine Barthélémy de Saizieu, Frédérique Toudoire-Surlapierre

Résumé

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L’habitat en tourbe est une auto-construction qui s’est adaptée au territoire insulaire islandais lors de sa colonisation au 9e siècle et n’a cessé de connaître des transformations jusqu’à sa progressive disparition au milieu du 20 e siècle. Sur l’île, les quelques maisons encore visibles prennent la forme de vestiges archéologiques, de bâtiments historiques tardifs et de reconstitutions physiques ou virtuelles. Tous nécessitent une maintenance régulière, faisant appel à un savoir-construire spécifique dont les garants sont aujourd'hui très peu nombreux. Cette recherche doctorale propose une ethnographie de cette architecture vernaculaire et une archéologie de ses narrations qui en font un élément constitutif du récit national islandais. Excellent prétexte à l’observation de ce que l’on appelle l’islandicité, la maison en tourbe fait surgir le questionnement suivant : les acteurs de sa patrimonialisation contribuent-ils au renouvellement de l’identité culturelle islandaise ? Si oui, quels discours tiennent-ils et quels sont leurs dispositifs mis en œuvre ? Dans l’introduction, la problématique de cette recherche est développée suivie de la méthodologie et de la présentation des informateurs. La première partie, HABITER L’ISLANDE, est une histoire culturelle de l'île présentée en huit grandes périodes afin de donner une contextualisation historique indispensable à la compréhension de cette patrimonialisation. La deuxième partie, ÞJOÐVERÐUR TIL, cherche à décrypter la fabrique de l'Islande moderne. Une troisième partie intitulée TORFHÚS, propose une description ethnographique de la maison en tourbe en six étapes : les abords, l'enveloppe, l'intérieur, le squelette, la trace et la ruine. Cette partie définit la nature plurielle de ce patrimoine en terre et son statut actuel. Cette description permet aussi de donner une photographie des acteurs mobilisés. Enfin la quatrième et dernière partie, SIÐASTI BÆRINN ÍDALNUM : RACONTER LA MAISON EN TOURBE, se penche sur plusieurs axes comme :- l’authenticité des bâtiments, leur conservation et mise en exposition ;- le lien entre maison en tourbe, roman national islandais et intimité culturelle des acteurs et des informateurs de cette recherche ;- le savoir-construire en tourbe et la créativité participative ;- la mutation du discours sur le patrimoine culturel islandais.