Comment une communauté de pratiques reconnaît et valorise-t-elle ses bonnes pratiques ? : Le cas du CJD France
Auteur / Autrice : | Julie-Céline Grobon |
Direction : | Martine Girod-Séville, Émilie Lanciano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et gestion (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Conception de l'action en situation (Lyon ; Saint-Etienne ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Caroline Hussler |
Examinateurs / Examinatrices : Albert David, Didier Chabaud, Cédric Angelier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Albert David, Gilles Guieu |
Résumé
À travers notre recherche, nous avons souhaité comprendre comment les communautés de pratiques (Wenger, 1998 ; Wenger, McDermott et Snyder, 2002), en voie de maturité (Gongla et Rizzuto, 2001 ; Jørgensen et al., 2019 ; Lee, Suh et Hong, 2010), pouvaient identifier et sélectionner les bonnes pratiques à diffuser pour asseoir leur légitimité ; la légitimité ayant été identifiée comme un enjeu stratégique au cours du cycle de vie des CoPs. Nous avons mené notre recherche au sein d’un terrain original, le CJD France, Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise, via une recherche-action durant 4 années. Nous avons cherché à répondre à notre problématique générale à travers trois sous questions de recherche portant pour l’une sur le type de preuve retenu par le CJD, la seconde sur la place du caractère innovant dans l’identification et la diffusion des bonnes pratiques sélectionnées, et la troisième sur l’impact de l’organisation informelle des CoPs dans leur capacité à institutionnaliser ces pratiques. Nos résultats montrent que les CoPs peuvent se doter de critères de sélection de bonnes pratiques à diffuser qui mettent en avant les valeurs qu’elles véhiculent et la façon dont elles embrassent leur raison d’être par des actions concrètes et précises, plutôt que le caractère innovant des bonnes pratiques. Nous avons aussi montré que la formalisation engendrée par le travail institutionnel mené par la communauté pouvait l’amener in fine à s’institutionnaliser, ce qui n’est pas forcément sa volonté. Elle peut souhaiter rester dans un stade intermédiaire qui ne soit ni l’arrêt de ses activités ni l'institutionnalisation, mais un développement conscient sans se dénaturer. Nous proposons en conclusion un travail d’articulation entre la légitimité interne et externe des CoPs via leurs bonnes pratiques et en impliquant leurs membres comme des ambassadeurs.