Thèse soutenue

Géométrie de la progradation urgonienne et propriétés pétrophysiques des différents faciès (Vercors, SE France)

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Auteur / Autrice : Audrey Thomas
Direction : Danièle GroshenyFabrice Malartre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 08/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIReNa - Science et ingénierie des ressources naturelles (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GeoRessources
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Vennin
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Grosheny, Fabrice Malartre, Bruno Granier, Didier Quesne, Yves Géraud
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Granier, Didier Quesne

Résumé

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Des interprétations controversées concernant la géométrie interne et la direction de la progradation au sein de la plate-forme carbonatée urgonienne du Vercors sont apparues au cours des dernières décennies. Afin de tester ces interprétations, deux transversales principales de coupes corrélées ont été construites, un transversale Nord-Sud suivant la falaise orientale du plateau, et une transversale orientée nord-est à sud-ouest le long de la falaise méridionale. Les résultats soutiennent une progradation centripète du nord vers le sud de l'axe du Plateau, mais globalement orientée vers le sud, en accord avec l'interprétation de Clavel et al. (2014) et les résultats partiels antérieurs de Richet (2011). La progradation nord-sud le long de la falaise orientale est apparente, car le cœur de la plate-forme carbonatée était probablement situé sur les Massifs Cristallins Externes (Belledonne), qui alimentaient un étalement global dominant vers le sud-ouest. L'analyse des panoramas photographiques au nord dans les massifs de la Chartreuse et des Bauges soutient également une progradation globale nord-sud, sur la base des géométries sédimentaires. D'un point de vue stratigraphique, deux unités de calcarénites de l'Hauterivien supérieur (HS1 et HS2 uniquement présentes au nord) et six unités de calcarénites et de carbonates à rudistes du Barrémien à l'Aptien inférieur (U1 à U6) ont été définies. Sur la base de nouvelles découvertes d'ammonites avec l'aide d'A. Pictet, il apparaît que la succession urgonienne est principalement d'âge barrémien. D'un point de vue sédimentologique et stratigraphique, les deux transversales soutiennent l'interprétation de deux systèmes carbonatés successifs (un système calcarénitique marginal suivi d'un faciès d'inondation de calcaires à rudistes) au sein des séquences urgoniennes, un modèle encadré par D. Quesne (1998), en opposition avec le modèle de Masse (1976) qui est basé sur la contemporanéités de tous les faciès dans le système de dépôt. Des analyses pétrophysiques ont été réalisées dans la plupart des coupes lithostratigraphiques afin de caractériser le potentiel réservoir de l'ensemble de la plate-forme carbonatée du Vercors. Des valeurs de porosité et de perméabilité très faibles, sur l'ensemble de l'affleurement, permettent de le classer comme un analogue de roche réservoir carbonatée de type « tight carbonate ».