Etude comparative des cellules souches cancéreuses issues de tumeurs primitives et de métastases de cancer colorectal
Auteur / Autrice : | Celine Hervieu |
Direction : | Muriel Mathonnet, Serge Battu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Oncologie |
Date : | Soutenance le 06/07/2022 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Biologiques et Santé (Limoges ; 2018-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Contrôle de l’Activation Cellulaire, Progression Tumorale et Résistance thérapeutique |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Bousquet |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Mathonnet, Serge Battu, Mireille Verdier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Audrey Ferrand, Céline Gongora |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le cancer colorectal (CCR) est l’une des principales causes de décès par cancer dans le monde. L’évolution d’un stade localisé en un stade métastatique est particulièrement critique pour la survie des patients. Cette transition est souvent associée au développement de résistances thérapeutiques, attribuées aux cellules souches cancéreuses (CSC), à l’origine des récidives et de la survenue de métastases. Ainsi, les CSC représentent une cible thérapeutique prometteuse. L’étude de ces cellules nécessite leur identification et leur isolement, qui constituent un réel défi en raison de leur faible proportion au sein de la tumeur et de leur nature dynamique. Mes travaux de thèse ont porté sur l’étude comparative des CSC issues de tumeurs primaires et de métastases de CCR, en terme de caractéristiques et de réponse aux chimiothérapies. La plasticité des CSC, notamment phénotypique, complique leur isolement via des marqueurs de surface. Dans ce projet, nous avons utilisé la technique de fractionnement par couplage flux-force de sédimentation pour trier les cellules en fonction de leurs propriétés biophysiques. Trois sous-populations cellulaires ont été isolées à partir de lignées cellulaires et de cultures primaires, représentatives des différents stades de CCR. Les caractérisations phénotypiques et fonctionnelles des sous-populations triées ont révélé que l’une d’entre elles possède des propriétés de CSC, en particulier une quiescence, une clonogénicité et une capacité à générer des tumeurs in vivo. De plus, les tests de sensibilité ont mis en évidence le caractère chimiorésistant de cette sous-population. Ainsi, cette approche « label-free » permet d’étudier l’impact de l’hétérogénéité cellulaire intratumorale et des CSC sur les réponses aux chimiothérapies, utilisées en clinique, quel que soit la matrice cellulaire et le stade tumoral. Ces travaux ouvrent donc de nouvelles perspectives pour étudier la réponse individualisée de chaque compartiment cellulaire tumoral et les résistances thérapeutiques. In fine, ce projet pourrait permettre la personnalisation des thérapies systémiques, afin d’optimiser leur efficacité et prévenir les récidives.