Thèse soutenue

Edition génomique de la lignée B en vue de la sécrétion d'anticorps thérapeutiques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marine Cahen
Direction : Michel CognéChristophe Sirac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie, oncologie, inflammation et infectiologie
Date : Soutenance le 08/12/2022
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ω-LIM-Biologie-Chimie-Santé (Limoges ; 2022-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Contrôle de la Réponse Immune B et Lymphoproliférations (Limoges ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Karin Tarte
Examinateurs / Examinatrices : Michel Cogné, Christophe Sirac
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Bruhns, Stéphane Paul

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L’immunothérapie a connu des succès retentissants, d’abord avec la démocratisation en clinique des anticorps monoclonaux (mAb), puis plus récemment avec la mise au point de stratégies d’immunothérapie adoptive basées sur des cellules T modifiées génétiquement pour acquérir une nouvelle spécificité antigénique via l’expression d’un « chimeric antigen receptor » (CAR). Jusqu’à présent cette ingénierie génétique se faisait de manière aléatoire à l’aide de vecteurs viraux. De par leur simplicité et leur efficacité de ciblage, les méthodes CRISPR/Cas 9 ont complètement rebattu les cartes du jeu de l’édition du génome. Ces approches en plein essor sont de mieux en mieux maîtrisées et se diversifient ainsi quant aux méthodes, aux récepteurs exprimés, et aux lignées « éditées », permettant aujourd’hui d’envisager l’intérêt d’une production de molécules thérapeutiques recombinantes par des cellules B reformatées. Leur capacité de différenciation en plasmocytes à longue durée de vie ou en cellules B mémoires pourrait en effet assurer tant la production permanente d’une grande quantité d’anticorps, que la surveillance immunitaire de l’hôte via des cellules B mémoires éditées pour leur BCR. Un autre atout de cellules B porteuses d’un BCR édité tiendrait à leur capacité de remaniérer leurs gènes d’immunoglobulines (Ig) pour notamment induire la commutation de classe isotypique.Dans ce travail, nous avons cherché à exploiter ces nombreuses propriétés, d’une part en validant l’expression et la fonctionnalité d’un nouveau format de mAb simple chaine, propre à s’exprimer via l’insertion d’une cassette génétique unique, et d’autre part en diversifiant nos stratégies d’édition à l’aide de l’outil CRISPR/Cas9. Nous avons choisi pour ces différentes stratégies de cibler deux locus s’exprimant fortement dans les cellules B humaines (IgH et JCHAIN) afin d’obtenir la sécrétion de molécules thérapeutiques. Par ce type d’approche nous avons, par intégration de notre cassette réussi à induire l’expression d’Ig de spécificité anti-HER2 ou anti-CD20, en particulier sous forme switchée à IgA2. Dans le contexte de la crise COVID, nous avons également développé une stratégie de switch induit vers la classe les IgA2 pour un hybridome spike-spécifique (afin d’obtenir l’expression de cette classe d’Ig importante pour l’immunité muqueuse).La validation in vivo d’une immunothérapie basée sur l’ingénierie des cellules B nécessite, pour pouvoir bénéficier de tests pré-cliniques, la mise au point d’un modèle murin adapté. Un aspect important de ce travail de thèse a donc aussi consisté en l’établissement des meilleures conditions d’implantation de cellules B humaines chez une souris immunodéficiente et en l’élaboration in vivo de modèles tumoraux CD20 humain+ ou HER2+.