Thèse soutenue

Caractérisation par problème inverse de l’amortissement présent dans une structure sandwich mousse-plaque avec différents types de contact à l’interface

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Auteur / Autrice : Meryem Le Deunf
Direction : Charles PézeratFrédéric AblitzerNicolas Merlette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Acoustique
Date : Soutenance le 10/05/2022
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de l'ingénierie et des systèmes (Centrale Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Entreprise : CEVAA
Laboratoire : Laboratoire d'acoustique de l'Université du Mans - Laboratoire d'Acoustique de l'Université du Mans / LAUM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Dauchez, Lucie Rouleau
Rapporteurs / Rapporteuses : Guilhem Michon, Morvan Ouisse

Résumé

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Les nouvelles contraintes écologiques nécessitent de repenser les véhicules de demain. Un des défis des constructeurs et équipementiers automobiles est l’allègement des véhicules. Une approche est de repenser les mousses d’habillage et leurs emplacements, normalement présentes pour le confort acoustique, pour dissiper l’énergie vibratoire des caisses automobiles à la place de dispositifs ajoutés sur les tôles.Dans des structure bicouches « plaque acier - matériau poreux », les phénomènes d’amortissement (externe, interne ou d’interface) et leurs modèles (visqueux, hystériques, frottement, …) associés sont multiples, avec une dépendance en espace et en fréquence importante. Dans cette thèse, les paramètres usuellement utilisés pour décrire la dissipation d’énergie dans une structure (coefficient et taux d’amortissement, facteur de perte, …) sont définis pour mettre en avant les équivalences possibles entre les différents modèles de dissipation. C’est ainsi qu’un facteur de perte équivalent est utilisé pour définir l’amortissement local d’une structure bicouches quel que soit le phénomène de dissipation. Pour identifier ce paramètre, des techniques expérimentales sont présentées, avec une focalisation vers les méthodes de Résolution Inverse (RI, RIFF, RIC, RIB). Ce type de méthode est particulièrement pratique pour caractériser localement les paramètres de structures bicouches. Une combinaison de deux de ces méthodes permet d’augmenter la bande de fréquences d’identification. Pour valider l’approche utilisée, une structure académique (poutre bi-appuyée) simulée avec différents éléments d’amortissement (amortisseurs visqueux, frotteurs) permet de mettre en avant l’influence de ces éléments dans le domaine fréquentiel et dans l’espace. De plus, ces résultats numériques apportent une base de comparaison pour comprendre quels mécanismes d’amortissement interviennent dans des systèmes réels. Un banc de mesure utilisant un vibromètre laser pour mesurer le champ de déplacement d’une plaque support en acier surmontée d’une mousse pour différents contacts à l’interface (mousse collée ou posée) est présenté. Celui-ci permet de quantifier le facteur de perte équivalent à l’aide de la méthode de résolution inverse. Dans le cas d’une mousse collée, la comparaison du facteur de perte équivalent avec son évaluation par éléments finis permet de démontrer que l’effet viscoélastique de la mousse s’avère être le phénomène physique principal responsable de l’amortissement des vibrations. En revanche dans le cas d’une mousse posée, le facteur de perte équivalent expérimental décrit un comportement de la structure très différent, ce qui induit un mécanisme plus difficile à comprendre. Des enregistrements par une caméra rapide permettent d’observer le frottement ou rebond possible à l’interface mousse-plaque, ce qui influe de manière non négligeable sur l’énergie dissipée dans des gammes de fréquences très basses, en complémentarité avec le comportement viscoélastique des mousses collées. Cela permet de conclure que les phénomènes complémentaires d’amortissement de mousses posées et collées peuvent être envisagés dès la conception du véhicule en optimisant leur emplacement par rapport aux domaines fréquentiels où ils doivent agir.