Thèse soutenue

Optimisation, stabilisation et contrôle par phase optique d'un accélérateur laser-plasma à haut taux de répétition

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Auteur / Autrice : Lucas Rovige
Direction : Jérôme Faure
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 18/11/2022
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Etablissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau, Essonne ; 1970-....)
Laboratoire : Laboratoire d'Optique Appliquée (Palaiseau)
Jury : Président / Présidente : Julien Fuchs
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Faure, Sophie Kazamias, Philippe Balcou, Olle Lundh, Victor Malka, Xavier Davoine
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Kazamias, Philippe Balcou

Résumé

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Cette thèse de doctorat présente le travail expérimental sur le développement d'un accélérateur laser-plasma à haut taux de répétition (kHz) utilisant des impulsions laser de quelques milijoules, et de durée proche du cycle optique. Nous explorons un large ensemble de paramètres expérimentaux pour optimiser l'accélérateur en contrôlant la densité et le profil plasma, la durée des impulsions, le type de gaz et le mécanisme d'injection utilisés dans les expériences. Nous démontrons une amélioration significative des performances, notamment avec d’importants progrès réalisés sur la stabilité et la fiabilité à long terme de l'accélérateur, avec un fonctionnement continu et stable de l'accélérateur pendant plusieurs heures accumulant un record de 18 millions de tirs consécutifs. Ce gain de stabilité est obtenu en utilisant un nouveau type de jet de gaz qui utilise un choc hydrodynamique oblique asymétrique permettant l'injection d’électrons dans le gradient de densité descendant de la région choquée. En utilisant des simulations particle-in-cell, les causes physiques menant à un régime d'accélération optimisé et stable sont établies. L'énergie typique du faisceau d'électrons a également été augmentée d'un facteur deux, jusqu'à 8 MeV, tandis que des divergences divergence mono-tir du faisceau d’électrons aussi faible que 3mrad sont obtenues en utilisant de l'hélium au lieu de l'azote pour créer le plasma. Nous présentons ensuite les résultats d'une première expérience d'application en radiobiologie où notre accélérateur est utilisé pour irradier des cellules cancéreuses, en profitant de la stabilité nouvellement acquise.Dans un second temps, nous étudions les spécificités de l'interaction des impulsions proche du cycle optique avec un plasma sous-dense se produisant dans notre accélérateur, principalement par l'effet de la phase enveloppe-porteuse (CEP). Nous observons et contrôlons expérimentalement pour la première fois les effets CEP dans un accélérateur laser-plasma, qui se manifestent par une dépendance du pointé du faisceau d'électrons à la phase optique initiale du laser. Des variations de charge significatives (jusqu'à 30%) lorsque l'on change la valeur du CEP sont également observées dans certains cas. En effectuant des simulations particle-in-cell, nous expliquons ces effets par une injection périodique hors axe de plusieurs sous-faisceaux d'électrons déclenchée par l'oscillation de l'asymétrie de l'onde plasma dans la direction de polarisation du laser due au glissement de la CEP pendant la propagation. Enfin, nous discutons de résultats préliminaires concernant les effets de la CEP sur le spectre d'énergie des électrons associés à l'injection d'ionisation dans un mélange de gaz hélium-argon.