Thèse soutenue

Micro-concentrateur photovoltaïque ultra-intégré pour applications spatiales

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Auteur / Autrice : Anderson Bermudez-Garcia
Direction : Olivier Raccurt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des matériaux
Date : Soutenance le 16/06/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Anne Kaminski-Cachopo
Examinateurs / Examinatrices : César Domínguez, Alexis Vossier, Jean-Louis Monin
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Piombini, Stéphane Collin

Mots clés

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Résumé

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L’utilisation de système photovoltaïque (PV) a permis le développement de la conquête spatial en fournissant une source d’énergie autonome aux engins spatiaux. Les exigences actuelles et futures en termes de réduction de coût, de masse et l’augmentation de performances sont les moteurs de l’innovation en matière d’énergie PV pour le spatial. L’objectif de cette thèse est d’évaluer la pertinence de la micro-concentration pour les applications spatiales par le développement d’une technologie à micro-CPV hautement intégrée utilisant des cellules solaires multi-jonctions (III-V) de surface < 1 mm². Cette technologie a le potentiel de pouvoir répondre aux besoins énergétiques tout en améliorant la puissance électrique par unité de masse (W/kg), et la densité de puissance volumétrique (W/m3) avec une gestion thermique passive et un facteur de concentration moyen inférieur à 100 soleils.Pour définir précisément les spécifications spatiales, un état de l’art avancé a été mené afin d’étudier les contraintes environnementales en fonction des différents corps célestes du système solaire et ainsi identifier les missions spatiales pertinentes pour un système micro-CPV. La deuxième partie de cette thèse est consacrée à l’optimisation optique d’un premier système basé sur une optique linéaire fonctionnant par réflexion totale interne intégrant des cellules multi-jonctions III-V/Si. Ces travaux ont montré les limitations intrinsèques de cette première approche. La deuxième partie porte sur une approche alternative basée sur un système micro-CPV avec une optique hautement intégrée. Cette approche utilise un système optique réfléchissant directement moulé dans une structure en nid d’abeille pour former un réseau monolithique, rigide et léger, pouvant atteindre les 150 W/kg sous flux AM0. L’objectif est de fonctionnaliser les éléments constitutifs, en utilisant l’optique comme partie du support mécanique, tout en fournissant une concentration de 30X, une efficacité optique théorique d’environ 90% et un angle d’acceptation uni-axial > 4°, et bi-axial > 2,5°. Le bilan des pertes optiques a été étudié, avec une efficacité optique comprise entre 82 et 88%. Une étude de sensibilité, pour déterminer le plan de localisation de la cellule et garantir les critères de tolérance angulaire optimum, a été réalisée avec un ratio pic sur moyenne de 4.4. Afin de valider expérimentalement cette conception, des premiers travaux ont été engagés. Des optiques ont été réalisées par moulage, et une nouvelle méthode de caractérisation a été développée et mise en œuvre afin d’estimer l’efficacité optique. Cette méthode est basée sur : (1.) la reconstruction de la topographie d’une surface optique à partir d’imagerie en microscopie optique 3D, (2.) l’utilisation d’un logiciel de tracé de rayons permettant de simuler l’efficacité optique de la surface caractérisée. Les résultats obtenus montrent une performance optique d'intégration de 87,4% pour la surface du moule et 81,2% pour l’optique moulée. Cette performance est proche de la valeur théorique issue de la conception optique et permet ainsi de valider ces étapes de fabrications. Ces travaux de recherche positionnent le laboratoire comme étant un pionnier Européen pour la micro-CPV pour les générateurs solaires spatiaux.