Propriétés optiques de systèmes lamellaires sous champs magnétique intense
Auteur / Autrice : | Alex Delhomme |
Direction : | Clément Faugeras, Benjamin Piot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Nanophysique |
Date : | Soutenance le 21/01/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire national des champs magnétiques intenses (Grenoble ; Toulouse ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Johann Coraux |
Examinateurs / Examinatrices : Julien Pernot, Angela Vasanelli | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Adam Babinski, Fausto Sirotti |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les dichalchogenures de métaux de transitions semi-conducteurs (s-TMD) constituent un groupe de matériaux faisant preuves de propriétés optiques singulières, qui en font de bons candidats pour des applications dans le domaine de l’optoélectronique à l’échelle nanométrique. Bien qu’elles aient été étudiées depuis maintenant plus d’un demi-siècle, elles ont suscité un regain d’intérêt lors de l’intense activité scientifique impulsée par la découverte du Graphene en 2004. Comme pour le graphite, les cristaux massifs de s-TMD sont constitués de l’empilement de plans monocristallins liés les uns aux autres par la force de van der Waals. Le caractère direct ou indirect du gap électronique des s-TMD dépend de l’épaisseur du cristal : le gap indirect observé pour les s-TMD massifs évolue progressivement vers un gap direct dans le cas de la monocouche. En 2010, il a été démontré que les monocouches de MoS2 étaient bien des semi-conducteurs de gap direct faisant preuve d’un fort couplage rayonnement matière, résultant en l’observation d’excitons avec une très forte énergie de liaison. Le fort couplage spin orbite dans ces matériaux, combinés à la physique de vallées, héritée d’une Zone de Brillouin très similaire à celle du graphene, a popularisé l’étude des monocouches et multicouches de s-TMD. La facilité avec laquelle deux monocouches peuvent êtres interfacées a élargi le champ d’étude aux hétérobicouches de s-TMD. Ces hétérostructures de type II, dont le caractère direct ou indirect du gap électronique est conditionné par l’angle θ entre les deux monocouches, sont le siège de recombinaisons excitoniques dont le trous et l’électrons sont chacun localisés dans une couche différente. Comme dans le cas des excitons confinés dans des doubles puits quantiques couplés, le faible recouvrement entre les fonctions d’onde des deux particules résulte en l’accroissement de l’énergie de liaison, ainsi qu’en un plus long temps de vie de l’exciton. De plus, l’angle θ (ainsi que l’écart de paramètre de maille entre les deux matériaux de l’hétérobicouche) induit la formation d’un moiré atomique à l’interface de l’hétérostructure ce qui a stimulé la recherche théorique et expérimentale visant à étudier ces excitons intercouche piégés dans le potentiel moiré. A cet égard, la magnéto-spectroscopie est une technique de choix pour caractériser les propriétés optiques et électroniques de ces systèmes. En effet, la brisure de symétrie imposé par le champ magnétique résulte en la levée de dégénérescence entre les énergies des deux composantes émises par les vallées +K et –K. La différence d’énergie entre ces deux composantes, proportionnelle au champ magnétique appliqué, définit le facteur-g dont signe et la valeur absolu donne des informations cruciales pour l’identification des bandes impliquées dansles procerssus de recombinaison optique. Dans ce manuscrit seront présentés les résultats d’expériences de spectroscopie et de magnéto-spectroscopie visant à étudier les propriétés optiques et électroniques de systèmes lamellaires sous l’influence d’un fort champ magnétique.