Thèse soutenue

Modélisation de la chimie arctique des halogènes et de ses impacts sur l'ozone et le mercure

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Shaddy Ahmed
Direction : Aurélien DommergueJennie L. Thomas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Univers et de l'Environnement
Date : Soutenance le 02/12/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des géosciences de l'environnement (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Paolo Laj
Examinateurs / Examinatrices : Aurélien Dommergue, Kerry Pratt
Rapporteurs / Rapporteuses : Solène Turquety, Lucy Carpenter

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les composés halogénés sont des espèces chimiques clés de la réactivité de la basse atmosphère arctique. Ils sont responsables de l'appauvrissement de l'ozone et du mercure dans la couche limite, de l'oxydation des hydrocarbures et ont un impact sur la chimie des oxydes d'azote et la capacité oxydante. Au printemps, des halogènes réactifs sont générés via des mécanismes d’ activation photochimique des surfaces salées (par exemple, la neige terrestre, la neige sur la glace de mer, les aérosols) et libérés dans l'atmosphère. Cependant les mécanismes d’émissions et de recyclage de ces composés, leur transport et leurs conséquences sur la chimie atmosphérique polaire sont très complexes et mal définis, ce qui conduit à des simplifications importantes dans les modèles de chimie atmosphérique. A travers le développement et l'utilisation de modèles de chimie atmosphérique, ces travaux de thèse proposent ainsi une étude du rôle des halogènes (chlore et brome) sur la chimie de la couche limite de l'Arctique au printemps.Tout d'abord, nous avons développé et utilisé un modèle unidimensionnel (PACT-1D) pour étudier les émissions d'halogènes moléculaires de la neige de surface et leur impact sur la capacité oxydante dans la couche limite. Le modèle est utilisé pour simuler la chimie réactive des halogènes observée. Les résultats du modèle, appliqué aux observations menées au printemps 2009 pendant la campagne de mesures OASIS (Ocean-Atmospheric-Sea ice-Snowpack) à Utqiagvik, Alaska montrent que le chlore peuvent être confinés dans une couche atmosphérique très fine près de la surface, ce qui entraîne un important gradient de réactivité chimique avec l'altitude. Deuxièmement, nous avons appliqué le modèle tridimensionnel WRF-Chem à l’étude des interactions entre les halogènes, l'ozone et le mercure pendant le printemps arctique. Plusieurs développements majeurs du modèle WRF-Chem ont été sont effectués dans cette thèse, notamment l'ajout d'une nouvelle description chimique du mercure. Le modèle a ensuite ét évalué avec des données uniques du centre de l'Arctique, obtenues lors de l'expédition 2020 de MOSAiC (Multidisciplinary drifting Observatory for the Study of Arctic Climate). Les résultats du modèle ont montré que les émissions de brome et le recyclage de la neige de surface et de la glace de mer sont nécessaires pour mieux représenter les événements d'appauvrissement de l'ozone et du mercure. Nos travaux soulignent ainsi la nécessité d'améliorer les descriptions des émissions de surface dans les modèles afin de représenter avec précision la chimie de la couche limite en Arctique et fournissent une base pour les développements futurs des modèles.