Thèse soutenue

La presse d'opposition au Gabon, un entrepreneur de l'alternance politique : les cas d'Echos du Nord et Le Mbandja

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Auteur / Autrice : Grâce Mbang Menie
Direction : Roselyne Ringoot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Information et de la Communication
Date : Soutenance le 10/03/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Franck Bousquet
Examinateurs / Examinatrices : Benoit Lafon
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Le Cam, Arnaud Mercier

Résumé

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L’année 1990 marque l’ouverture démocratique au Gabon par l’instauration du multipartisme, à l’issue de la Conférence nationale. C’est aussi, la période de l’éclosion d’une presse privée, majoritairement, une presse de parti, c’est-à-dire affiliée à des partis politiques. L’avènement de la presse privée a considérablement bouleversé les rapports de forces préexistants dans l’espace public à travers l’émergence d’un discours contradictoire. Plus tard, des changements minces, vont être observés dans le paysage médiatique gabonais. Dès le début des années 2000, une presse dont l’opinion est favorable à celle de l’opposition politique va s’inviter dans le débat public. Adoubée par les populations, elle s’érige en contre-pouvoir face au régime Bongo-PDG, qui dirige le pays d’une main autoritaire depuis des décennies. Notre recherche s’intéresse à cette presse dite d’opposition. Nous nous interrogeons sur la façon dont se traduit son positionnement idéologique, qui semble en faire un entrepreneur de l’alternance politique, aux côtés des partis politiques de l’opposition, des acteurs de la société civile et autres associations et groupement d’action collective. Pour répondre à notre problématique, nous tentons de comprendre ce rôle de contre-pouvoir, et ses manifestations discursives d’une part, où, nous proposons d’analyser le discours de cette presse régulièrement produit au cours des six derniers mois de l’année électorale 2016 c’est-à-dire de juillet à décembre. D’autre part, il est important ici de contextualiser notre démarche en soulignant la nature du régime politique du contexte de production de ces discours afin de comprendre le métier de journaliste, et surtout ceux que nous avons appelés les journalistes de la presse d’opposition. Nous mobilisons donc également une série d’entretiens semi-directifs et non directifs à travers lesquels nous constatons que la presse d’opposition s’inscrit dans une logique de conquête d’espace de liberté, d’indépendance, et d’alternance, dans un contexte peu favorable à l’expression démocratique.