Recyclage de la poudre d'acier inoxydable 316L en fabrication additive par fusion laser sur lit de poudre : analyse, suivi et limitation de la dégradation de la poudre
Auteur / Autrice : | Timothée Delacroix |
Direction : | Jean-Paul Garandet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux, mécanique, électrochimie,génie civil, |
Date : | Soutenance le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d’Ingéniérie des Surfaces et Lasers (Saclay) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Missiaen |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Laure Helbert, Rémi Giraud | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eduard Hryha, Marc Thomas |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La fabrication additive (FA) métallique à base de poudre s'est imposée comme une technologie compétitive alternative aux procédés métallurgiques classiques tels que la fonderie ou le forgeage pour la production de pièces utilisées dans différents secteurs industriels comme l'aérospatial, l'automobile, le biomédical ou les énergies. Ce succès est attribué aux possibilités de conception presque illimitées pour la fabrication de composants proche des cotes avec d'excellentes propriétés mécaniques. En outre, l'un des principaux avantages des technologies de FA par rapport aux procédés soustractifs classiques est le fait que la quantité de matière nécessaire pour fabriquer une pièce donnée est nettement inférieure. Dans le cas de la fusion laser sur lit de poudre (L-PBF), considéré comme le procédé de FA le plus mature pour l’élaboration de pièces métalliques complexes, celles-ci sont fabriquées par ajout successif de couches de poudre les unes au-dessus des autres, avec une consolidation localisée du matériau par un laser après chaque dépôt de couche. De ce fait, lors des fabrications, seule une petite fraction du volume de poudre utilisé est consolidée en tant que pièces, et les coûts et le rendement économique et écologique du procédé L-PBF dépendent fortement de la capacité à réutiliser efficacement la poudre non fondue. Cependant, les poudres récupérées à la fin d'une fabrication peuvent être dégradées par le procédé du fait des interactions complexes entre le laser et le lit de poudre conduisant à l'éjection de matière qui peut contaminer le lit de poudre. Par ailleurs, les particules non fondues peuvent être exposées à de très hautes températures lors des passages successifs du laser, et ce dans une atmosphère imparfaitement contrôlée avec des teneurs résiduelles en oxygène suffisantes pour promouvoir leur oxydation. Ce travail se concentre sur la compréhension des effets de la réutilisation de la poudre, également appelée recyclage de la poudre, et de leur impact sur la matière première et les pièces élaborées. Cette thèse propose également une méthodologie de suivi in-situ de la qualité de la poudre pendant le procédé L-PBF, ainsi qu'une étude de l'influence des paramètres de fabrication sur la dégradation de la poudre. Dans une perspective plus globale, l’objectif de cette thèse est de rendre le recyclage de la poudre plus fiable en technologie L-PBF, et ainsi réduire les déchets de matière première dans un contexte d'économie circulaire.