Thèse soutenue

Rupture des céramiques poreuses : application à la dégradation mécanique des cellules à oxyde solide au cours des cycles redox

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Amira Abaza
Direction : Jérôme LaurencinSylvain Meille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, mécanique, génie civil, électrochimie
Date : Soutenance le 30/03/2022
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département des technologies des nouveaux matériaux (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Rafael Estevez
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Leguillon
Rapporteurs / Rapporteuses : Henrik Lund Frandsen, Guilhem Dezanneau

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse a été dédiée au développement d'un outil numérique pertinent pour prévoir la rupture des céramiques poreuses telles que les électrodes des cellules à oxyde solide. Pour ce faire, la méthode dite par champ de phase (PFM) a été adoptée. Cette méthode permet de tenir compte des caractéristiques des microstructures complexes des électrodes. En raison du manque de données des propriétés à rupture de la zircone poreuse stabilisée à l'yttrium (YSZ), des caractérisations micromécaniques ont été réalisées afin de fournir des résultats expérimentaux pour la validation du modèle. Un protocole dédié depuis la fabrication et la compression de l'échantillon jusqu'à la caractérisation post-mortem a été développé. La contrainte à rupture en compression a été mesurée en fonction de la porosité. Une transition dans le mode de rupture d’un comportement fragile à un endommagement diffus a été détecté avec l’augmentation de la porosité. En outre, la capacité du modèle PFM à prévoir précisément l’amorçage d’une fissure, notamment quand la rupture est contrôlée par un critère mixte en énergie et contrainte a été validée. Pour ce faire, les simulations par la méthode par champ de phase ont été comparées aux prédictions obtenues par le critère couplé sur des géométries idéales. De plus, il s’est avéré que le paramètre de régularisation introduit dans le modèle PFM contient les informations sur les propriétés à rupture du matériau et dépend du type de la géométrie locale à partir de laquelle la fissure s’amorce. La pertinence du modèle PFM à prévoir la rupture dans des microstructures réelles de céramiques poreuses a été ensuite évaluée en simulant la ténacité apparente et la contrainte à rupture en compression en fonction de la porosité. Un bon accord avec les résultats expérimentaux a été obtenu validant ainsi le modèle PFM. Finalement, pour illustrer la capacité du modèle PFM à étudier l’endommagement mécanique des électrodes poreuses des cellules à oxyde solide, la microfissuration du squelette zircone induite par la réoxydation du Ni a été simulée. Le degré de réoxydation critique a été calculé sur deux cermets typiques en Ni-3YSZ et Ni-8YSZ. Cette étude a montré que le modèle PFM est un outil efficace pour analyser l’effet des caractéristiques des matériaux et de leurs microstructures sur la tolérance du cermet à la réoxydation, et plus généralement, sur la robustesse mécanique des électrodes à base de céramiques poreuses.