Thèse soutenue

Analyse des pertes thermiques lors de l’interaction flamme/paroi dans le cas de flammes de prémélange et de flammes de diffusion d’un spray

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Auteur / Autrice : Abhijit Padhiary
Direction : Julien SottonMarc BellenoueGuillaume Pilla
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Energétique, thermique, combustion
Date : Soutenance le 20/05/2022
Etablissement(s) : Chasseneuil-du-Poitou, Ecole nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences et ingénierie des matériaux, mécanique, énergétique (Poitiers ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pprime / PPRIME
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Christine Mounaïm-Rousselle
Rapporteurs / Rapporteuses : Cédric Galizzi, Brian Peterson

Résumé

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Lors du processus de combustion dans les moteurs à combustion interne, une grande partie de l'énergie est perdue par transfert de chaleur à la paroi, notamment pendant l'interaction flamme-paroi. Afin d’améliorer la compréhension de ces phénomènes, un travail expérimental sur les modes de combustion prémélangé et diffusif a été effectué. Au cours de ces travaux de thèse, l’interaction flamme-paroi en mode prémélangé est étudiée dans une chambre à volume constant (CVC) ainsi qu’un moteur optique, tandis que l’interaction flamme-paroi en mode diffusif est étudié dans une CVC. Afin de caractériser les échanges thermiques, des thermocouples à jonction mince ont été mis en œuvre. Simultanément, la vélocimétrie par image de particules (PIV) a été utilisée pour caractériser les champs de vitesses dans la CVC, et plus particulièrement les niveaux de turbulence. En conditions d’écoulement laminaire, nous avons montré que le pic de flux thermique (QP) dépend de la pression au moment de l’interaction flamme-paroi (Pint) suivant une loi de puissance (QP~ Pintb, b = 0.35). En conditions turbulentes, nous avons montré que QP est supérieur au cas laminaire de 24% à 55%, avec un coefficient b>1. L’influence de la dilution du mélange combustible avec CO2 et N2 a été étudiée. Nous avons montré que la dilution conduit à une réduction de QP, qui s’explique par la diminution de la puissance de la flamme (QƩ) pendant l’interaction flamme-paroi. Des expériences de variations de QƩ ont permisde montrer que le pic de flux thermique adimensionné est plus faible pour QƩ élevé. Dans un deuxième temps le mode de combustion diffusif a été étudié dans la CVC, dans les conditions ECN spray A. Nous avons montré que le coefficient de transfert de chaleur par convection (h) est maximal près de l'extrémité du spray, c'est-à-dire dans la zone de stagnation. D’autre part, h reste également inchangé pour différentes températures ambiantes, et ce en conditions réactives et non-réactives de fonctionnement de la CVC. Des expériences ont été réalisées où l'auto-inflammation se produit après l'interaction entre le spray et la paroi, ce qui nous a permis de reproduire un pic de flux thermique en deux temps. Nous avons identifié que la première marche de flux est due l'interaction aérodynamique entre le spray et la paroi, et la seconde à l’interaction flamme-paroi. Pour finir, une étude des échanges thermiques instantanés en moteur optique a été réalisée. Deux systèmes d’allumage ont été testés, une bougie conventionnelle et une préchambre passive. Nous avons montré que l’influence principale du système d’allumage était liée aux écarts de Pint au moment de l’interaction flamme-paroi, et que l’influence de l’aérodynamique des jets issus de la préchambre est d’ordre deux.