Thèse soutenue

Mécanismes psychobiologiques d'une recherche mal-adaptée de cocaïne

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Auteur / Autrice : Dana Conlisk
Direction : Véronique Deroche-Gamonet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 14/09/2022
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neurocentre Magendie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Mickaël Naassila
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Caillé-Garnier, Pauline Belujon, Elena Martín-García
Rapporteurs / Rapporteuses : Mickaël Naassila, Anne-Noël Samaha

Résumé

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La consommation de cocaïne est en forte expansion en Europe. 20 % des usagers développent une addiction, représentant in fine des millions d'individus pour lesquels les solutions thérapeutiques sont limitées. Ma thèse porte sur la compréhension des mécanismes psychobiologiques impliqués dans l'émergence d’un usage maladapté de drogue - une caractéristique comportementale clé chez les sujets souffrant d’addiction. J'utilise un modèle d’addiction chez le rat mis au point par notre équipe et reconnucomme une avancée majeure dans le domaine. Après plusieurs mois d’auto-administration de cocaïne, 15 à 20 % des rats développent un comportement présentant les caractéristiques d’une addiction. Précocément une recherche de drogue inadaptée émerge qui prédit de façon fiable la transition vers le comportement d’addiction. En couplant comportement, chimie analytique et imagerie calcique, j'étudie lesdéterminants psychopharmacologiques (objectif 1) et neurobiologiques (objectif 2) de ce comportement précoce. J'ai émis l'hypothèse et démontré qu’il résulte d'un contrôle accru du comportement par des stimuli internes incitant à consommer, aux dépens du contrôle par des stimuli externes qui devraient inciter à inhiber le comportement, en lien avec un moindre recrutement du cortex prélimbique (PL). L’addiction est une pathologie chronique où 80 % des patients rechutent. Dans le troisième objectif, je me suis doncconcentrée sur la façon dont les mécanismes identifiés dans les deux premiers objectifs modulent ce défi clinique majeur. Mes données préliminaires, que je complète actuellement, indiquent que la rechute peut effectivement être contrôlée par des stimuli contextuels inhibiteurs via le recrutement du PL chez les rats résilients, mais pas chez les rats vulnérables.