L’École d’éducation physique bordelaise : une œuvre hygiénique au fondement solidariste (1888-1968)
Auteur / Autrice : | Julien Krier |
Direction : | Jean-François Loudcher, Eric Claverie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 15/03/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Luc Robène |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Loudcher, Eric Claverie, Luc Robène, Jean Saint-Martin, Carine Erard, Carole Reynaud-Paligot, Teresa González Aja | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Saint-Martin, Carine Erard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail a tenté de préciser l’émergence d’une conception singulière de l’EP et de son évolution de 1888 à la fin des années 1960, au sein de la région bordelaise. Si l’action de la Ligue Française d’Education Physique (LFEP) et des principaux membres promoteurs d’une éducation physique (EP) hygiénique sont désormais bien connus, leurs imbrications avec la dynamique locale demeurent peu mobilisées pour comprendre l’institutionnalisation d’une Méthode d’EP. Le consensus local repose sur des principes collectivement partagés et définit les contours d’une Méthode portée par ce que l’on peut désormais appeler l’École d’EP bordelaise. La doctrine solidariste fournit les clés de compréhension de son identité. Pour ce faire, l’EP doit développer la solidarité comprise dans une vision organiciste centrée alors sur l’interdépendance des individus. L’enjeu est de former des individus forts en bonne santé pour contribuer au progrès collectif. Dans une perspective positiviste, les sciences sont nécessaires pour comprendre et assurer une forme de rationalité à la méthode éducative. Une EP éclectique, rationnelle et hygiénique structure ainsi le courant bordelais qui s’érige après la Seconde guerre mondiale en une école de pensée reconnue dans le champ de l’éducation physique scolaire. Au cours de cet itinéraire, la Ligue constitue le support institutionnel et assure l’héritage du socle doctrinal de l’École bordelaise. Comprendre sa genèse a nécessité un détour épistémologique pour dénouer les fondements idéologiques, nous conduisant sur le chemin d’une histoire des idées qui s’immisce à la croisée des acteurs et du contexte. L’étude souhaite ainsi interroger l’existence d’une École d’EP et par là, la capacité d’innovation d’un territoire, résultant à la fois de contingences locales tout en étant le fruit d’un contexte lié aux évolutions nationales.