Errances et déshérences dans les romans des "enfants de la dictature" argentins et chiliens : (2000-2015)
Auteur / Autrice : | Celia Duperron |
Direction : | Cecilia González |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques et hispano-américaines |
Date : | Soutenance le 15/02/2022 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AMERIBER-Amérique latine, Pays ibériques (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : José García-Romeu |
Examinateurs / Examinatrices : Cecilia González, Julio Premat, Emilia Perassi, Lise Segas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julio Premat, Emilia Perassi |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie un corpus de six romans argentins et chiliens, écrits par des auteurs nés entre 1970 et 1976, c’est-à-dire qui ont vécu la dictature étant enfants ou adolescents soit à un âge où ils n’avaient pas encore de véritable conscience citoyenne (ou que celle-ci était encore en formation). Cette étude est focalisée sur des œuvres publiées entre 2000 et 2015 afin de voir dans quelle mesure le changement de siècle entérine un changement de paradigme dans la façon de narrer le passé dictatorial tant en Argentine qu’au Chili. Le choix d’auteurs nés à partir de 1970 se justifie par une volonté de s’intéresser à une génération d’auteurs qui, à partir des années 2000, a commencé à se faire un nom à l’intérieur et à l’extérieur de leurs pays respectifs. La démarche comparatiste de ce travail s’explique par les similarités que l’on peut observer entre les contextes de ces deux pays du Cône Sud, similarités que l’on retrouve également dans la façon de raconter la dictature et ses conséquences dans les fictions. Ce travail se base sur l’hypothèse que les auteurs étudiés, en tant que membres de la génération des enfants de la dictature, proposent des fictions qui mettent en scène des héritiers, comme eux, dans une démarche de mémoire historique du passé récent plus affiliative que filiative. Le premier chapitre est dédié aux conditions historiques, politiques et culturelles qui ont façonné cette génération. Le deuxième chapitre étudie le motif de l’errance, caractéristique des récits des enfants de la dictature. Enfin, le troisième chapitre s’intéresse à la déshérence, autre trait caractéristique de ces héritiers, c’est-à-dire leur relation ambivalente aux héritages reçus.