Thèse soutenue

Genre et travail : l'insertion par le travail des exilés républicains espagnols en France (1936-1956)

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Auteur / Autrice : Rocío Negrete Peña
Direction : Jesús Javier Alonso CarballésAlicia Alted Vigil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et hispano-américaines
Date : Soutenance le 17/06/2022
Etablissement(s) : Bordeaux 3 en cotutelle avec Universidad nacional de educación a distancia (Madrid)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AMERIBER-Amérique latine, Pays ibériques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : María Dolores Ramos
Examinateurs / Examinatrices : Jesús Javier Alonso Carballés, Alicia Alted Vigil, Natacha Lillo, Sebastien Farré
Rapporteurs / Rapporteuses : Natacha Lillo, Sebastien Farré

Résumé

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Cette recherche porte sur l'insertion professionnelle des femmes de l'exil républicain en France entre 1936 et 1956. Sur la base des catégories analytiques du genre et du travail, l'objectif est d'examiner en profondeur certains des aspects qui ont déterminé l'expérience d'exil des femmes qui ont fui l'Espagne en raison de la guerre et de la répression franquiste et qui se sont installés dans le pays voisin. Pour ce faire, nous partons de l'hypothèse que les femmes de l'exil républicain étaient des agents actifs, comme le démontre leurs rapports avec les différentes activités et métiers qu'elles ont dû exercer et qui ont déterminé leurs expériences. Avec ces perspectives, nous avons abordé la question du genre et du travail dans l'histoire des femmes républicaines espagnoles exilées en France et de leur insertion professionnelle en suivant un critère chronologique. Tout d'abord, on s'interroge sur les représentations et horizons des femmes travailleuses en Espagne ainsi que sur les spécificités de genre de l'exil républicain espagnol et les politiques d'accueil et d'utilisation économique menés par les autorités françaises.Ensuite, les expériences d'internement des femmes dans différentes structures d'accueil fait ressortir l'importance des activités menées en son sein. Nous examinons également le travail des organisations d'aide humanitaire qui ont opéré dans ces espaces et aussi les possibilités pour les femmes d'émigrer vers un pays tiers et analysons leurs chances d'intégration. De même, les trajectoires des femmes espagnoles en France durant ces années sont marquées, en dehors des espaces d'internement, par le besoin de démontrer la possession de ses propres ressources par voies principales : l'obtention d'un contrat de travail ou le regroupement familial. Également, leur devenir entre 1939 et 1945 a été déterminée par l'expérience de la guerre et de l'occupation allemande.Finalement, la fin de la guerre en France a signifié le début d'une nouvelle période historique marquée par l'acquisition du statut de réfugié, le renoncement au retour en Espagne, et l'accélération du processus d'intégration grâce à des outils clés comme le travail et l'éducation. À partir de la deuxième moitié des années 1950, la composition de la communauté espagnole en France a changé avec le début d'une nouvelle vague massive d'émigration de travail, où les femmes ont tenu un rôle protagoniste.