Thèse soutenue

Simone et André Schwarz-Bart : analyse d’une collaboration littéraire

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Auteur / Autrice : Fanny Margras
Direction : Dominique CarlatLaura-Line Carvigan-Cassin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises
Date : Soutenance le 17/12/2022
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Dynamique des environnements dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique) - Passages XX-XXI (Lyon ; 2007-....) - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Barberger, Jean Bessière, Maxime Decout, Touriya Fili-Tullon

Résumé

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Cette thèse a pour but d’explorer les enjeux et les problématiques de la collaboration littéraire, et s’attache à démontrer que la création littéraire est fondamentalement plurielle. Elle appuie son analyse sur une étude de cas pratique : celle du couple d’écrivains Simone et André Schwarz-Bart.Si l’écriture plurielle est un mode de création très répandu dans la pratique, elle n’est que fort peu étudiée et reconnue : les recherches s’attardent plus aisément sur les auteurs qui auraient écrit seuls, le grand public projette sur l’auteur une aura chargée de génie et de solitude. Partant de ce constat, il semble essentiel de parcourir les représentations et définitions de l’auctorialité au fil de l’histoire littéraire afin de comprendre la manière dont est abordée la coauctorialité, la création plurielle lorsqu’elle est vue par la critique, et par le grand public. Cette approche nécessite de distinguer l’auteur de l’écrivain, et par conséquent d’interroger la place du signataire dans le champ de la littérature.Cette mise au point théorique est nécessaire pour comprendre ce qui se joue dans la collaboration littéraire de Simone et André Schwarz-Bart : trois signatures apparaissent en effet au fil de leur parcours littéraire. Des œuvres signées de leur seul nom côtoient d’autres cosignées, dont Un plat de porc aux bananes vertes- Seuil, 1967, qui projette Simone Schwarz-Bart sur la scène littéraire française et francophone. La parution, après la mort d’André Schwarz-Bart, d’œuvres signées de son seul nom (L'étoile du matin – Seuil, 2009) et cosignées (L'ancêtre en Solitude- Seuil, 2015 et Adieu Bogota – Seuil, 2017) confirme que, chez les Schwarz-Bart, l’acte d’écrire ne coïncide pas exactement avec celui de signer.Ce travail repose sur l’étude précise des romans de Simone et André Schwarz-Bart publiés entre 1967 et 2017, mais il s’appuie également sur des archives qui mettent en lumière les mécanismes de construction des auteurs et de leur signature, ainsi que sur des manuscrits qui éclairent l’élaboration de l’œuvre elle-même.Cette thèse, par l’étude du cas schwarz-bartien, invite à interroger et repenser notre manière d’envisager l’acte d’écrire, de signer, et de percevoir la signature d’une œuvre littéraire, et suscite une réflexion plus générale sur les enjeux de la création littéraire.