Thèse soutenue

Du privé au politique, du politique au privé : l’expérience de libération sexuelle des militantes du Mouvement des femmes en Bretagne et Pays de la Loire (1970-1981)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marine Gilis
Direction : Christine Bard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Temps, Mondes, Sociétés (2015-...) - Temps- Mondes- Sociétés / TEMOS
Jury : Président / Présidente : Julie Verlaine
Examinateurs / Examinatrices : Bibia Pavard, Vincent Porhel
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Chaperon, Natacha Chetcuti-Osorovitz

Résumé

FR  |  
EN

En 1970 émerge en France le Mouvement de libération des femmes (MLF), dans la foulée du mouvement de Mai 68. Des femmes se regroupent pour lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes et contre la domination masculine. Des dynamiques locales particulières existent comme parfois une distanciation avec un MLF perçu comme parisien, dont cette thèse souhaite rendre compte par le choix de l’expression « Mouvement de femmes » plutôt que MLF. La Bretagne et les Pays de la Loire sont deux régions fortement marquées par une tradition religieuse catholique et par des mobilisations sociales qui construisent une certaine identité historique et culturelle régionale. Les militantes féministes de l’Ouest, comme dans le reste de la France, luttent d’abord pour l’accès à la contraception et la légalisation de l’avortement. Elles s’emparent d’autres sujets tels que le viol, les violences conjugales, la réification du corps des femmes. Elles s'interrogent sur l'identité et la sexualité lesbienne et portent l’affirmation que le privé est politique. Une certaine « libération sexuelle » se traduit par des changements législatifs ainsi que par une transformation des modèles familiaux et relationnels. Cette thèse interroge la « libération sexuelle » perçue et vécue par les militantes bretonnes et ligériennes au regard de leur parcours féministe. Elle en mesure les traductions personnelles comme les limites