Thèse soutenue

Faire mémoire pour « faire » l’histoire ? : le Geste de Verdun

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Auteur / Autrice : Veronique Mathieu
Direction : Gwénola Sebaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations germaniques
Date : Soutenance le 14/12/2022
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique des Universités d'Angers et du Mans / 3L.AM
Jury : Président / Présidente : Dorothea Bohnekamp
Rapporteurs / Rapporteuses : Reiner Marcowitz, Bettina Severin-Barboutie

Résumé

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Comment un petit geste (une minute, le temps d'une Marseillaise) est-il devenu un grand geste historique, présent non seulement dans les manuels scolaires d'histoire, mais aussi dans la mémoire collective ? Ce geste posé entre chefs d'Etat français et allemand n'était pourtant pas le premier, ni le dernier. Il semblait devoir s'inscrire dans la série de gestes qui se sont succédé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sous l'impulsion notamment de Charles de Gaulle et Konrad Adenauer. Alors comment est-il devenu, de manière quasiment exclusive, le symbole de la réconciliation franco-allemande ? Le geste de Verdun est même devenu un lieu de mémoire, dans le sens où l’entend Pierre Nora, faisant lui-même l'objet de commémorations. Mais a-t-il encore quelque chose à dire dans un monde qui a considérablement changé en presque quarante ans ? En s'appuyant sur l'ample réflexion scientifique menée depuis plusieurs décennies déjà autour des questions de mémoire, mais aussi sur les nombreux travaux historiques menées sur la période, ce travail se propose de confronter les archives gouvernementales, diplomatiques mais aussi médiatiques des deux pays, afin d'essayer de mieux comprendre l'originalité du Geste posé par François Mitterrand et Helmut Kohl, le 22 septembre 1984, face à l'Ossuaire de Douaumont.