Thèse soutenue

Les récepteurs muscariniques peuvent-ils être considérés comme facteur clé dans le développement de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes vecteurs de maladies ?
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Auteur / Autrice : Alexandre Pilon
Direction : Valérie Raymond-DelpechDelphine Goven
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance le 07/07/2022
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ecologie, Géosciences, Agronomie et Alimentation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Signalisation Fonctionnelle des Canaux Ioniques et Récepteurs (2020-....) - Qualité et Santé du Végétal (2008-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Constantin
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Corbel, Frédéric Marion-Poll
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaëlle Le Goff

Mots clés

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Résumé

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Les maladies vectorielles sont causées par des agents pathogènes transmis d’un hôte à un autre par un insecte vecteur. Le moyen de lutte le plus efficace contre ces maladies reste à l’heure actuelle l’utilisation de produits phytosanitaires comme les insecticides. Cependant, l’utilisation non raisonnée des insecticides au cours des dernières décennies a conduit à l’apparition de populations d’insectes résistants entrainant une diminution de l’efficacité des traitements insecticides. De plus, les politiques institutionnelles tendent vers une diminution du nombre de substances disponibles. Il devient donc nécessaire de mettre en place de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes vecteurs de maladies. Des études chez la blatte Periplaneta americana ont montré que l’activation des récepteurs muscariniques (mAChRs) entrainait l’augmentation du calcium intracellulaire. Cette augmentation de calcium permet d’accroître la sensibilité des cibles aux insecticides. Ainsi, lesmAChRs pourraient jouer un rôle dans les nouvelles stratégies de lutte contre les insectes nuisibles. Nous avons donc entrepris de caractériser les mAChRs chez le moustique Anopheles gambiae, vecteur du paludisme. Trois types de mAChRs ont été mis en évidence : le mAChR-A, deux variants du mAChR-B (mAChR-B1 et mAChR-B2) et le mAChR-C. L’expression du mAChR-A dans un système hétérologue, les cellules Sf9, a permis sa caractérisation fonctionnelle et pharmacologique. Des tests de mesure de l’activité de l’acétylcholinestérase 1 (AChE1) d’An. gambiae dans les cellules Sf9 ont montré que l’activation du mAChR-A module la sensibilité de l’AChE1 au chlorpyrifos-éthyl, un insecticide organophosphoré. L’ensemble des résultats suggère que les mAChRs peuvent être considérés comme des facteurs importants dans le développement de nouvelles stratégies de lutte contre les insectes vecteurs de maladie