Thèse soutenue

Le droit de la responsabilité à l’épreuve des activités de fusion nucléaire : contribution à l’étude de la responsabilité du fait des activités à risque

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Auteur / Autrice : Claire Portier
Direction : Mathilde Hautereau-BoutonnetLaetitia Grammatico-Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 30/03/2022
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Agence : ITER Organization (St-Paul-Lez-Durance ; 2007-....)
Collectivité locale : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Jury : Président / Présidente : Marie Lamoureux
Examinateurs / Examinatrices : Marie Lamoureux, Jonas Knetsch, Yann Kerbrat, Anne Guégan-Lécuyer
Rapporteurs / Rapporteuses : Jonas Knetsch, Yann Kerbrat

Résumé

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Cette étude consiste à interroger les modalités de la réparation des dommages susceptibles de résulter de l’utilisation pacifique de la fusion nucléaire. Parce qu’elles sont exclues du champ d’application du régime international de responsabilité civile nucléaire, les activités de fusion constituent un exemple prégnant des difficultés auxquelles se trouve confronté le droit de la responsabilité. Au rebours de certains droits étrangers, la réparation des dommages d’origine technologique ou industrielle n’y fait l’objet d’aucun traitement unifié. Il n’existe actuellement aucune solution adéquate permettant d’organiser la réparation des dommages qui pourraient en résulter. Les activités de fusion nucléaire constituent un exemple de ces activités nouvelles. Deux voies peuvent ici être empruntées. Une première voie peut consister à exploiter la logique de spécialisation du droit de la responsabilité, en intégrant les activités de fusion nucléaire dans le champ d’application du régime conventionnel de responsabilité civile nucléaire. Une seconde voie peut consister à faire table rase de cette logique, et à doter le droit français de mécanismes pérennes permettant la réparation des dommages causés par la poursuite d’activités à risque nouvelles, à l’instar des activités de fusion nucléaire. Ces deux voies sont empruntées par cette thèse pour défendre une approche holistique du droit de la responsabilité dans le domaine des activités à risque. Un élément essentiel guide son entreprise : la considération que l’uniformité constitue une juste réponse au risque technologique, mais que toute différenciation dans son appréhension n’est pas toujours un élément à bannir