Thèse soutenue

Conception de nouveaux matériaux mous et compréhension de la rupture moléculaire des réseaux à l’aide de la mécano-fluorescence

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Auteur / Autrice : Victoria Waltz
Direction : Costantino CretonJutta Rieger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physico-chimie
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences et ingénierie de la matière molle (Paris ; 1997-....) - Sciences et Ingénierie de la Matière Molle (UMR 7615) / SIMM
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....)
Jury : Président / Présidente : Min Hui Li
Examinateurs / Examinatrices : Costantino Creton, Jutta Rieger, Min Hui Li, José M. Asua, Sylvie Castagnet, Shelby HUTCHENS
Rapporteurs / Rapporteuses : José M. Asua, Sylvie Castagnet

Mots clés

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Résumé

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Les matériaux élastiques peuvent se déformer de façon réversible de plusieurs fois leur taille initiale. Leur faible résistance à la fracture provient de la présence de défauts, qui lors de la déformation, entraînent la nucléation et propagation catastrophique d’une fissure, mécanisme qui reste mal compris. Cette thèse s’organise autour de deux axes : (i) le développement de nouvelles stratégies de synthèse de renforcement des élastomères, et (ii) l’étude, plus fondamentale, de la fracture dans des matériaux contrôlés modèles. Inspiré du renforcement structurel des réseaux multiples, nous avons développé deux nouvelles voies de synthèse d’élastomères renforcées : des composites à charges molles et inter-pénétrables de même nature chimique que la matrice, et des films de particules à réseaux interpénétrés synthétisées par polymérisation en émulsion. Nous avons obtenu des composites dont le durcissement à la déformation est contrôlable par la fraction volumique de particules dans la matrice. Les particules à réseaux interpénétrés obtenues par polymérisation en émulsion ont pu être fonctionnalisées pour pouvoir être connectées lors du séchage. Dans un second temps, nous avons travaillé sur des réseaux élastomères modèles contenant des mécanophores pour étudier leur fracture. Nous avons notamment amélioré une nouvelle méthode permettant la visualisation et quantification par microscopie confocal de rupture des chaînes du réseau, basée sur une activation de fluorescence lors de la rupture de liaison chimique. En variant la longueur initiale de l’entaille dans des échantillons du même réseau polymère, nous avons pu discuter les prédictions de la mécanique de rupture élastique au regard de l’endommagement par rupture de chaînes en pointe de fissure. En variant la maille des réseaux polymères, nous avons pu étudier les effets structurels du réseau sur la rupture de chaînes en pointe de fissure et discuter le modèle moléculaire de Lake et Thomas. Enfin nous avons observé in situ la formation d’une striction élastique dans des réseaux multiples. Nous avons quantifié localement la rupture de liaisons et le transfert des contraintes du premier réseau vers le deuxième. Ces nouveaux résultats seront utiles au développement de nouveaux modèles réalistes de la fracture des matériaux élastiques.