Thèse soutenue

Frottement des mousses : l'échelle mésoscopique du frottement

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Auteur / Autrice : Cyprien Poirier
Direction : Antoine Chateauminois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physico-chimie
Date : Soutenance le 19/03/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences et ingénierie de la matière molle (Paris ; 1997-....) - Sciences et ingénierie de la matière molle (Paris ; 1997-....)
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....)
Jury : Président / Présidente : Benoît Roman
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Chateauminois, Benoît Roman, Juliette Cayer-Barrioz, Fabien Amiot
Rapporteurs / Rapporteuses : Juliette Cayer-Barrioz, Fabien Amiot

Mots clés

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Résumé

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La description physique du frottement reste encore un sujet largement ouvert. Une des difficultés du problème est d’obtenir des informations sur les mécanismes dissipatifs mis en jeu à l’interface. Ceux-ci se déroulent généralement à des échelles spatiales et temporelles inaccessibles à l’observation (interactions entre micro-aspérités de surfaces rugueuses, adsorption/désorption de molécules à l’interface, etc…).Dans le cadre de ce projet, l’objectif est de contourner ces difficultés en nous intéressant à un système mésoscopique modèle, la mousse d’élastomère. Ces mousses présentent à leur surface des structures hétérogènes faites de brins et de boucles capables de s’enchevêtrer, selon un mécanisme semblable à celui à l’œuvre dans le Velcro. Nous avons montré que ces enchevêtrements produisent une augmentation sensible du frottement, par l’intermédiaire d’événements locaux d’accrochage/décrochage que l’on peut ici mesurer individuellement. Des résultats préliminaires confirment ainsi l’importance de ces contributions locales instationnaires à la force de frottement.Le travail proposé repose sur des expériences de frottement où les mesures des forces et de leur dynamique seront associées à des techniques d’imagerie et d’analyse d’images permettant de mesurer les déplacements locaux associés aux mécanismes d’accrochage/décrochage des brins. Les résultats expérimentaux nous permettront de développer un modèle théorique décrivant sur des bases statistiques les relations entre les mécanismes d’accrochage des sous-structures et le comportement mécanique d’interfaces frottantes. A partir de ce travail de compréhension des mécanismes fondamentaux contrôlant le frottement, on peut envisager de concevoir et de réaliser des surfaces aux propriétés de frottement contrôlées par diverses techniques de microfabrication (lithographie, imprimante 3D…).