Thèse soutenue

Estimation et contrôle sous contraintes par méthodes à noyaux

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Auteur / Autrice : Pierre-Cyril Aubin-Frankowski
Direction : Nicolas Petit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématique et automatique
Date : Soutenance le 05/07/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre automatique et systèmes (Fontainebleau, Seine et Marne)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....)
Jury : Président / Présidente : Alban Quadrat
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Petit, Didier Henrion, Laurent Pfeiffer, Pauline Bernard
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel De Lara, Johan A. K. Suykens

Résumé

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Les contraintes ponctuelles d'état et de forme en théorie du contrôle et en estimation non-paramétrique sont difficiles à traiter car elles impliquent souvent un problème d'optimisation convexe en dimension infinie avec un nombre infini de contraintes d'inégalité. La satisfaction de ces contraintes est essentielle dans de nombreuses applications, telles que la planification de trajectoires ou la régression quantile jointe. Les noyaux reproduisants sont un choix propice aux évaluations ponctuelles. Cependant les théorèmes de représentation qui en sous-tendent les applications numériques ne peuvent pas être appliqués à un nombre infini d'évaluations. Par des arguments algébriques et géométriques constructifs, nous prouvons qu'un nombre infini de contraintes affines à valeur réelle sur les dérivées des fonctions peut être surcontraint par un nombre fini de contraintes coniques du second ordre si l'on considère des espaces de Hilbert à noyau reproduisant de fonctions à valeurs vectorielles. Nous montrons que le contrôle optimal linéaire-quadratique (LQ) sous contraintes d'état est une régression sous contrainte de forme sur l'espace de Hilbert de trajectoires contrôlées linéairement. Cet espace est défini par un noyau LQ explicite lié à la matrice de Riccati. L'efficacité de notre approche est illustrée par divers exemples issus de la théorie du contrôle linéaire et de l'estimation non-paramétrique. Enfin, nous énonçons des résultats pour des inclusions différentielles générales dans des problèmes de temps minimal et d'identification du graphe de la correspondance. Surtout nous faisons ressortir un lien nouveau entre méthodes à noyaux et contrôle optimal en identifiant le noyau hilbertien des espaces de trajectoires contrôlées linéairement.