Auteur / Autrice : | Antonin Jousse |
Direction : | Catherine Chomarat, David Bihanic |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts numériques |
Date : | Soutenance le 03/12/2021 |
Etablissement(s) : | Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sociétés et humanités (Valenciennes, Nord ; 2021-....) |
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Chomarat, David Bihanic, Laurent Guido |
Mots clés
Résumé
L’interactivite est une des caracteristiques les plus importantes du numerique. Par definition, la numerisation permet justement l’interactivite avec un contenu via une interface. Chez les artistes, cette notion a egalement ete au coeur des pratiques pendant pres de trente ans. Mais depuis les annees 2010, la participation du public par interactivite a fortement diminue au profit d’autres formes. Cette these questionne ce changement esthetique des dix dernieres annees. Pourquoi l’interactivite disparait ? Quelles sont les changements profonds qui peuvent expliquer ce phenomene ? L’interactivite necessite-t-elle une nouvelle definition ? A travers l’analyse de l’evolution des technologies, des travaux d’artistes et des analyses theoriques et esthetiques de ce terme (notamment les travaux de Jean-Louis Weissberg et de Jean-Louis Boissier), cette recherche etudie les changements d’usage et de perception des technologies numeriques. La maniere dont les artistes les questionnent, les transforment et les anticipent. Nous soutenons ici un ensemble de sept axes de reflexion : un changement de temporalite et d’echelle des notions de ≪ relation ≫ et de ≪ systeme ≫, le concept de ≪ controle ≫ au coeur de cette nouvelle interactivite, l’analyse de l’interface-frontiere et des espaces numeriques, une etude des corps numerises et du corps sensoriel de la machine, le mythe de la machine autonome et creatrice et enfin le numerique glorifie et le numerique en ruine (questionnement sur le post-digital). Nous explorons ici une interactivite devenue plus intime, plus proche du corps et experimentee au coeur des ateliers des artistes. Eloignant partiellement le corps participant du public pour mieux rendre compte d’une interactivite contemporaine.