Thèse soutenue

Durabilité d'un revêtement nanostructuré d'oxyde de zinc élaboré par procédé chimie douce pour des surfaces antibactériennes et autonettoyantes

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Elodie Niemiec
Direction : Arnaud TricoteauxPhilippe Champagne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie des matériaux
Date : Soutenance le 04/10/2021
Etablissement(s) : Valenciennes, Université Polytechnique Hauts-de-France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale polytechnique Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de matériaux céramiques et de mathématiques (Valenciennes, Nord ; 2021-....)
Etablissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France (Valenciennes, Nord ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Saitzek
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Tricoteaux, Philippe Champagne, Karine Anselme, Marie-Joëlle Menu, Véronique Vitry, Philippe Moreau
Rapporteurs / Rapporteuses : Karine Anselme, Marie-Joëlle Menu

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude est focalisée sur l’élaboration d’un revêtement nanostructuré par procédé chimie douce afin d’obtenir des propriétés antibactériennes et autonettoyantes. La stratégie adoptée a été de mettre en place une méthode chimique en voie aqueuse peu énergivore pour des raisons environnementales : le protocole adopté met en jeu la formation d’oxyde de zinc nanométrique par voie liquide à des températures inférieures à 100°C. En premier lieu, nous nous sommes attachés à étudier la relation entre la méthode de préparation du substrat et la durabilité du revêtement final déposé (état de surface initial, géométrie de la pièce…). Afin d’améliorer la tenue des germes initiateurs de croissance, un gel de silice a été mis au point, optimisé et préalablement déposé sur le substrat comme base d’accroche chimique. Le choix de l’oxyde de zinc en tant que cristallites nano-structurants apporte ensuite un caractère photo-catalytique qui active la dégradation de diverses substances organiques (salissures, bactéries). Cette propriété a par ailleurs été vérifiée via d’une part l’étude de la mortalité de bactéries modèles et d’autre part le suivi de décoloration d’un colorant, le bleu de méthylène, permettant de simuler une salissure. Les tests avec des souches bactériennes communes comme E. coli ont été réalisés et ont montré une prolifération plus réduite sur une surface traitée comparé à une surface nue. Une population de bactéries 3 à 4 fois moins importante sur la surface a été relevée. Il y a également 3 fois plus de mortalité dans les eaux de lavage. Ceci montre une difficulté d’accroche des bactéries ainsi qu’un effet de mortalité induit par le revêtement. Un dépôt en phase vapeur d’une molécule à longue chaîne carbonée permet d’accroître la propriété superhydrophobe de la surface, empêchant ainsi un dépôt de salissure et réduisant l’utilisation de produits de nettoyage, sans pour autant amoindrir les propriétés recherchées. La durabilité mécanique du revêtement a également été étudiée afin de vérifier le maintien des propriétés autonettoyantes à l’usage. Un test tribologique sur-mesure a été élaboré pour permettre de simuler le frottement d’un doigt sur la surface. Malgré l’usure constatée des aiguilles, le revêtement conserve son caractère hydrophobe et sa capacité de dégradation. Il a également été observé que la couche superhydrophobe se dégradait en priorité au profit de l’intégrité des nano-aiguilles.