Adaptation du mouvement humain à de nouvelles dynamiques gravito-inertielles induites par l’interaction avec un exosquelette de membre supérieur actionné
Auteur / Autrice : | Simon Bastide |
Direction : | Bastien Berret, Nicolas Vignais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 08/06/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain |
Partenaire(s) de recherche : | référent : Faculté des sciences du sport |
Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Siegler |
Examinateurs / Examinatrices : Denis Mottet, Aymar Goullet de Rugy, Pauline Maurice | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Mottet, Aymar Goullet de Rugy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’essor des exosquelettes actionnés s’explique par leur fort potentiel pour prévenir, résorber ou compenser des déficits moteurs. Une interaction symbiotique entre l’utilisateur et l’exosquelette reste toutefois difficile à atteindre. Cette limitation est en partie due au manque de connaissances sur les réponses motrices de l’humain lors de l’interaction avec un exosquelette. Les travaux présentés dans cette thèse proposent d’aborder ce sujet en étudiant l’Interaction Humain-Exosquelette (IHE) au niveau du membre supérieur au travers de deux modes de contrôle dont les applications concrètes sont nombreuses : le mode transparent (i.e. ne pas perturber le mouvement de l’utilisateur) et le mode antigravitaire (i.e. compenser le poids du bras de l’utilisateur). L’interaction avec un exosquelette dans ces deux modes de contrôle induit des dynamiques gravito-inertielles spécifiques qui posent également des questions fondamentales sur la manière dont vont s’adapter les utilisateurs. Dès lors, l’étude des stratégies motrices humaines peut alimenter les connaissances sur les adaptations à ces dynamiques induites et servir de base pour améliorer ces modes de contrôle. Les résultats obtenus montrent que le ralentissement des mouvements observé en mode transparent peut s’expliquer par le manque de compensation de l’inertie. Malgré ces perturbations, plusieurs principes moteurs connus de la littérature sont préservés. Ces considérations permettent ensuite d’améliorer la transparence et de proposer des métriques pour l’évaluer. Ces travaux montrent aussi que les utilisateurs du mode antigravitaire parviennent à exploiter de manière efficiente les efforts fournis par l’exosquelette. Lors des expériences menées sur les deux modes de contrôle, les individus parviennent à s’adapter rapidement aux dynamiques gravito-inertielles induites par l’interaction, en quelques essais. De plus, le comportement vers lequel ils convergent semble être globalement en accord avec les prédictions des modèles de contrôle optimal de la littérature. En conclusion, l’étude précise de l’adaptation motrice des sujets dans différents modes de contrôle peut permettre d’améliorer les lois de contrôle envisagées et de fournir des métriques pour évaluer la qualité de l’IHE.