Thèse soutenue

Déterminants de l’hypoglycémie néonatale et maternelle chez les femmes ayant un diabète gestationnel traité par glyburide
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Auteur / Autrice : Hanane Bouchghoul
Direction : Marie-Victoire SenatJean Bouyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 29/06/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Faculté de médecine
Jury : Président / Présidente : Marie-Christine Boutron-Ruault
Examinateurs / Examinatrices : Michel Boulvain, François Angoulvant, Damien Subtil
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Boulvain, François Angoulvant

Résumé

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Le diabète gestationnel (DG), dont la prévalence était de 10,8% en 2016 en France, est associée à une morbidité maternelle et néonatale. Actuellement, le traitement de référence est l’insulinothérapie. Le glyburide est efficace notamment sur le contrôle de l’équilibre glycémique par rapport à l'insuline. Cependant, il serait associé à une augmentation du risque d’hypoglycémie maternelle et néonatale en comparaison à l’insulinothérapie.L’objectif général de cette thèse était de mieux comprendre les déterminants de l’hypoglycémie maternelle et de l’hypoglycémie néonatale à partir d’analyses ancillaires et secondaires issues de l’essai randomisé national INDAO, publié en 2018.Les objectifs spécifiques étaient d’étudier 1-le passage transplacentaire de glyburide à l'accouchement, 2-l'association entre les mesures anthropométriques néonatales (rapport poids-taille (RPT) et poids de naissance) et l'hypoglycémie néonatale chez les femmes bénéficiant d’un traitement médicamenteux du DG, 3-l'association entre l’hypoglycémie maternelle et les variants à fonction diminuée CYP2C9*2 et les variants perte de fonction CYP2C9*3 et OATP1B3*4, puis l'association entre la dose quotidienne de glyburide et les porteurs de variants perte et diminution de fonction.Nous avons montré qu’il existait un passage placentaire du glyburide avec un rapport de la concentration de glyburide fœtus/mère de 0,62 (IC 95% : 0,50-0,74). Le risque d'hypoglycémie néonatale augmentait de manière significative avec l’augmentation de la concentration de glyburide dans le cordon ombilical, indépendamment de la macrosomie néonatale. Ensuite, nous avons montré que le risque accru d'hypoglycémie néonatale est associé de manière indépendante à des valeurs extrêmes du RPT, pour un faible Z-score du RPT (inférieur à -1,28), et un Z-score du RPT élevé (supérieur à 1,28), indépendamment du traitement maternel. Enfin, nous avons constaté un taux augmenté d'hypoglycémie maternelle au début du traitement par glyburide dans le groupe variant comprenant les porteuses de l’allèle CYP2C9*3 et/ou d'OATP1B*4 à l’état homozygote, associé à une augmentation moindre de la dose de glyburide et à une dose plus faible de glyburide atteinte en fin de traitement.Ces travaux apportent de nouvelles connaissances concernant le mécanisme d’action du glyburide chez les femmes enceintes, permettant une meilleure utilisation dans le traitement du DG. Demeurent cependant pour l’enfant les conséquences potentielles à long terme de l’exposition prolongée in utero au glyburide.