Thèse soutenue

Détournement de la machinerie autophagique par le cytomégalovirus humain : conséquences sur sa multiplication

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Auteur / Autrice : Clémence Taisne
Direction : Audrey EsclatineMarion Lussignol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 11/01/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de biologie intégrative de la cellule (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Hélène Cuif
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Morel, Harald Wodrich, Clarisse Berlioz-Torrent, Ghaffar Muharram
Rapporteurs / Rapporteuses : Etienne Morel, Harald Wodrich

Résumé

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Le cytomégalovirus humain (HCMV) appartient à la famille des Herpesviridae. Ce virus est responsable d’infections congénitales et d’infections graves chez les personnes immunodéprimées. Nous avons précédemment montré l’interaction entre le HCMV et l’autophagie, un processus cellulaire de dégradation et de recyclage. Ce processus est constitutif et permet le maintien de l’homéostasie cellulaire. L’autophagie est induite en cas de stress et peut être utilisée par la cellule pour se défendre des infections virales ou bactériennes. Nous avons montré que le HCMV induit la formation de structures autophagiques mais que le virus bloque l’étape finale du processus pour empêcher sa propre dégradation. Afin de caractériser le rôle de l’autophagie sur la multiplication virale, nous avons utilisé une approche génétique qui a montré que l’autophagie était bénéfique pour la multiplication du HCMV. Nous avons donc établi des lignées cellulaires stables, déficientes ou invalidées pour des protéines autophagiques (ULK1, BECN1, ATG5, LC3B et ATG4B). Grâce à ces outils, nous avons ensuite étudié comment l’autophagie module les différentes étapes du cycle du HCMV, à savoir : l’entrée, la synthèse protéique, la réplication du génome, l’assemblage et la sortie des virus. Nos résultats montrent que les protéines de l’autophagie sont présentes et agissent au niveau du compartiment d’assemblage viral dans le cytoplasme. Plusieurs de ces protéines sont conservées au sein des particules virales extracellulaires, notamment LC3 et ATG5. L’ensemble de nos résultats démontrent que le HCMV détourne les membranes autophagiques pour acquérir son enveloppe ce qui semble favoriser son infectivité et sa propagation.