Thèse soutenue

Vers une expérience de Hong-Ou-Mandel en vue d'explorer la statistique anyonique dans l'effet Hall fractionnaire

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Auteur / Autrice : Imen Taktak
Direction : Denis-Christian Glattli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 07/05/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Service de physique de l'état condensé (Gif-sur-Yvette, Essonne)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Adeline Crépieux
Examinateurs / Examinatrices : Janine Splettstoesser, Masaya Kataoka, Hélène Bouchiat, Takis Kontos
Rapporteurs / Rapporteuses : Janine Splettstoesser, Masaya Kataoka

Résumé

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Les particules élémentaires sont classées en deux familles selon leur statistique d'exclusion : les fermions et les bosons. Dans des systèmes mésoscopiques bidimensionnels soumis à un fort champ magnétique, un nouveau type de quasi-particules appelées "anyons" peut apparaître. Dans le régime d'effet Hall quantique fractionnaire (FQHE), les anyons sont un exemple de statistique intermédiaire entre les photons et les fermions. L'objectif à long terme de ce travail est de mesurer la statistique des anyons par des expériences de type Hong Ou Mandel (HOM) électronique dans le domaine temporel. Une telle expérience nécessiterait trois QPCs (Quantum Point Contact): deux pour réaliser les sources d'anyons et un troisième pour réaliser un "beam-splitter" électronique. La première étape est l'étude d'un système plus simple à un QPC afin de tester la faisabilité et la compréhension de mesures HOM dans l'effet Hall entier et factionnaire. Avec un unique QPC, les particules émises grâce à des pulses de tensions appliqués sur des contacts de part et d'autre du QPC peuvent être considérées comme des fermions, même dans le régime d'effet Hall factionnaire. Nous présentons les premières mesures d'interférences HOM fermioniques dans ce régime de FQHE. Nous observons une bonne suppression du bruit ("HOM dip") comme attendu pour des corrélations fermioniques, mais limité à 65 % au lieu des 100 % attendus. Nos mesures pointent sur la nécessité d'améliorer l'expérience ainsi que notre compréhension avant d'aborder l'étude des corrélations anyoniques.