Thèse soutenue

Effets d’une contamination diffuse des sols sur leurs émissions de gaz à effet de serre : cas du cuivre pour la prise en compte d’une contamination dans les modèles de surface continentale et l’évolution des risques en contexte de changement climatique

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Auteur / Autrice : Laura Sereni
Direction : Isabelle LamyBertrand Guenet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance le 30/11/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : référent : AgroParisTech (France ; 2007-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-....)
Laboratoire : Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes (2014-....)
Jury : Président / Présidente : Benoît Gabrielle
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Guenet, Benoît Gabrielle, Thierry Lebeau, Gwenaël Imfeld, Nicolas Vuichard, Florence Danger, Samuel Abiven
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Lebeau, Gwenaël Imfeld

Résumé

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Dans le contexte du changement climatique la compréhension des facteurs modulant les émissions de gaz à effet de serre (GES) (CO2, N2O, Nox...) des sols est essentielle. Parmi ceux-ci, les facteurs pédo-climatiques sont majoritairement étudiés. La contamination des sols n’est en revanche pas considérée malgré les grandes surfaces déjà concernées. Pourtant, il est connu qu’une contamination peut affecter les activités des organismes des sols à l’origine des émissions de GES mais la résultante sur les émissions à l’échelle globale reste peu renseignée. Pour répondre à cette question, nous avons étudié le cuivre (Cu) du fait de ses nombreuses utilisations agricoles et de sa réactivité vis-à-vis des constituants du sol et avons travaillé selon deux axes : i) associer, à l’échelle continentale, une contamination des sols en Cu à ses différentes formes et à leur risque pour l’environnement ; ii) intégrer des fonctions réponses au Cu pour les émissions de GES liées aux cycles de C et N dans les modèles de surfaces continentales. Une première partie étudiant la (bio)disponibilité du Cu à l’échelle de l’Europe et les effets d’un double stress (humidité et contamination) sur la nitrification des sols a pu montrer que les conditions pédo-climatiques historiques, présentes et futures influençaient l’ampleur de l’impact d’une contamination. Dans la deuxième partie nous avons confirmé la nécessité de prendre la contamination en compte dans les estimations de flux de GES des sols par les modèles de surface continentales. Nous avons établi des fonctions reliant la concentration en Cu des sols à leurs émissions de CO2puis à leurs émissions d’espèces azotées en re-paramétrant le modèle biogéochimique DNDC en un nouveau modèle DNDC-Cu. Ce modèle DNDC-Cu a ensuite été utilisé pour estimer les émissions azotées de sols contaminés sous différentes humidités du sol.