Thèse soutenue

Sur la résolution des équations de Navier-Stokes sans viscosité verticale

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Auteur / Autrice : Alexandre Yotopoulos
Direction : Isabelle Gallagher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 08/07/2021
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Broué
Examinateurs / Examinatrices : Michel Broué, Anne-Laure Dalibard Roux, Pierre Gilles Lemarié, Frédéric Charve, Georges Skandalis
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Laure Dalibard Roux, Pierre Gilles Lemarié

Résumé

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Les équations de Navier-Stokes représentent le mouvement d’un fluide visqueux, homogène et incompressible : ces équations forment un système d’équations aux dérivées partielles non linéaires d’évolution, portant sur la vitesse et la pression du fluide. Dans le cas bidimensionnel il est connu depuis les travaux de J. Leray en 1933 que ces équations possèdent une unique solution, globale en temps. Cette solution est d’énergie finie (et l’énergie reste conservée au cours du temps). Le résultat de J. Leray repose de manière cruciale sur la structure du terme non linéaire de l’équation. Dans le cas tridimensionnel en revanche, il n’est pas connu si les solutions construites par J. Leray sont uniques (des travaux très récents démontrent en fait la non unicité pour les équations avec force extérieure). La question de leur unicité en général est ainsi un problème fondamental en mathématiques, et de nombreux travaux depuis ont été consacrés à cette étude. En particulier il est connu depuis 1964 que pour des données initiales suffisamment petites dans un espace invariant par le changement d’échelle de l’équation, il existe une unique solution globale aux équations de Navier-Stokes tridimensionnelles. En revanche sans hypothèse de petitesse, on peut construire une solution unique sur un temps court seulement, et la question de la prolongation de cette solution au-delà de ce temps court est une question ouverte (qui est l’une des 7 « Millenium Problems » énoncés par la Fondation Clay en 2000). Ces résultats d’unicité n’utilisent pas la forme spéciale du terme non linéaire de l’équation, et sont ainsi valables pour de nombreux modèles (en particulier certains pour lesquels on sait que la solution peut exploser en temps fini). Dans ce travail de thèse, on cherche à faire le lien entre les résultats bidimensionnels et tridimensionnels, en tachant d’utiliser au mieux la structure de l’équation : on étudie les équations de Navier-Stokes tridimensionnelles, homogènes et incompressibles, en l'absence de viscosité dans une direction. On montre qu'il existe des données initiales arbitrairement grandes générant une solution globale unique, dont la caractéristique est qu'elles sont lentement variables dans la direction où la viscosité est manquante. On utilise de manière cruciale la structure du terme non linéaire de l’équation, et la difficulté provient de l'absence totale d'effet régularisant dans cette direction.