Thèse soutenue

Physique des régions de formation stellaire géantes des galaxies primordiales

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Auteur / Autrice : Baptiste Faure
Direction : Frédéric Bournaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de l'univers
Date : Soutenance le 16/09/2021
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Astrophysique Instrumentation Modélisation (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Grenier
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Bournaud, Isabelle Grenier, Marta Volonteri, Benoit Famaey, Jérémy Fensch, Johan Richard
Rapporteurs / Rapporteuses : Marta Volonteri, Benoit Famaey

Résumé

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L'objectif de cette thèse est d'étudier la morphologie des galaxies lorsque l'Univers n'avait que 3 milliards d'années, au pic de la formation stellaire. Les galaxies à formation d'étoiles typiques de cette époque présentent une morphologie particulière lorsqu'elles sont observées dans l'UV émis. En effet, on y aperçoit de grandes structures sphériques, appelés clumps. Ces structures possèdent des masses stellaires de l'ordre de 10^8~10^9 masses solaires et ont une taille typique de l'ordre du kiloparsec, ce qui les rend bien distinctes des structures trouvables dans les galaxies à formation d'étoiles de l'Univers local qui sont 100 à 1000 fois moins massives. Les clumps géants sont considérés comme étant le centre de la formation stellaire des galaxies à haut redshift, mais des observations récentes, notamment du gaz avec le Grand Réseau d'Antennes Millimétrique/submillimétrique de l'Atacama (ALMA), ne détectent pas ces structures et remettent donc en question le fait que ce soit les nourricières d'étoiles. Les observations de ces galaxies lorsqu'elles sont fortement lentillées par la gravité remettent aussi en question leur existence, les structures étant détectées sont moins massives que les clumps géants laissant supposer que l'observation de ces derniers est due à un manque de résolution. Des questions plus théoriques se posent sur les clumps géants. Ainsi, l'évolution des clumps géants et leur temps de survie est en débat : soit ils sont détruits rapidement par la rétroaction stellaire et les forces de cisaillements soit ils survivent et migrent vers le centre de la galaxie pour nourrir le bulbe. L'étude de cette thèse se présente en deux temps. Premièrement nous réalisons des simulations numériques de galaxies isolées avec le code hydrodynamique à adaptation de grille RAMSES afin de simuler des observations : les observations de l'UV émis avec le HST, les observations de galaxies fortement lentillées aussi dans l'UV émis avec le HST et les observations sous-millimétriques avec ALMA. Nous nous assurons ainsi que les galaxies simulées sont considérées comme "clumpy", à l'instar des galaxies à formation d'étoiles à haut redshifts. Il apparait que ces galaxies clumpy possèdent une structure hiérarchique : les clumps géants sont des structures gravitationnellement liées composées de sous-structures et de gaz entre ces structures. Ce sont ces sous-structures qui sont détectées lors d'observations de galaxies lentillées et ce sont elles qui pourraient être détectées par des observations à haute résolution avec ALMA. Ainsi, la non détection des structures par les observations ALMA à haute résolution engendrant des limites supérieures dans les taux de formation stellaire des clumps géants qui devraient être comparées au taux de formation stellaire prévu dans les sous-structures et non dans les grumeaux géants. Nous étudions également les mécanismes de formations des grumeaux géants, puisqu'ils sont composés de sous-structures il est important de se demander si ces dernières se sont formées en premier puis ce sont agglomérées pour former les clumps géants ou si les clumps géants se sont formés en premier puis effondrés en sous-structures. Pour étudier cette question, nous avons forcé nos simulations de galaxies à former leurs clumps avec un scénario ou l'autre puis avons étudié leur état final et mesuré les paramètres jugés pertinents afin de déterminer si l'état initial des clumps est détectable dans l'état final sans succès. Dans un second temps, nous étudions des observations de galaxies clumpy avec le HST afin de déterminer si les clumps géants sont effectivement leurs régions de formation stellaire principales. Ainsi, en soustrayant le disque du calcul des taux de formation stellaire, nous pouvons déterminer un taux réel pour les clumps géants et comparer ces valeurs à celles trouver dans les simulations ou avec les observations ALMA.