Thèse soutenue

Étude de l'influence de la métallurgie et de la microstructure sur la tenue des assemblages titane-acier par faisceau laser

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Auteur / Autrice : Antoine Mannucci
Direction : Rodolphe BolotIryna Tomashchuk
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 21/12/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Carnot-Pasteur (Besançon ; Dijon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne (ICB) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Patrice Peyre
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Richard, Alexandre Mathieu, Sébastien Lafaye
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles-André Gandin, Dominique Daloz

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La réalisation des assemblages dissimilaires par laser entre les nuances de titane et d’acier inoxydable représente un grand intérêt pour différentes applications industrielles. Cependant, un assemblage direct par fusion de ces matériaux est difficilement réalisable à cause de l’existence de phases intermétalliques fragiles dans le système Ti-Fe provoquant la fissuration spontanée des jonctions. L’objectif scientifique de cette thèse est de déterminer un critère fiable permettant d'identifier, si elles existent, les conditions d'obtention d'une jonction bimétallique titane/inox durable, en termes de tenue mécanique en service des assemblages. La détermination de ce critère est nécessaire pour la compréhension du lien entre la microstructure d'un joint soudé et la tenue mécanique de la structure soudée. Un autre objectif est de prouver la faisabilité de l'assemblage titane/inox par soudage laser dans le contexte particulier d'une production industrielle de petite série de pièces.Pour répondre à cette problématique, dans un premier temps, la faisabilité des assemblages directs, sans matériau d’apport, a été étudiée. L'application d'un décalage extrême du faisceau laser sur le titane a permis de réduire le développement des phases fragiles à une interface réactionnelle micrométrique située à la limite de la zone fondue, et de cette manière d'obtenir des assemblages sans défauts apparents. Cependant, ces assemblages montrent un comportement fragile en traction avec des coefficients de joint faibles et une nature probabiliste de la propagation de la rupture.L’utilisation d'inserts de matériaux ayant une compatibilité métallurgique idéale avec le titane (le vanadium et le niobium) en configuration bipasse avec deux zones fondues isolées, a permis de s’affranchir de la fragilisation liée aux phases intermétalliques se formant entre l’inox et le titane. Les assemblages réalisés avec un insert vanadium ont montré un coefficient de joint élevé et un comportement ductile en traction dans une plage suffisamment large des paramètres opératoires, alors que les assemblages réalisés avec un insert en niobium ont montré des performances équivalentes aux assemblages réalisés sans insert à cause de la formation de phases fragiles dans la zone fondue niobium/inox.Finalement, une approche multi-inserts avec un soudage en trois passes d’un assemblage titane/niobium/cuivre/inox a été testée. Une absence de phases intermétalliques dans les systèmes binaires pris à part a permis d'obtenir un comportement ductile à la traction et une résistance mécanique limitée par celle de l’insert en cuivre.Ce travail a permis d’identifier les solutions concrètes permettant de répondre aux besoins industriels de production des assemblages dissimilaires titane-inox en petite série, et mis en lumière les difficultés de production liées à la reproductibilité des microstructures et à la qualité de la préparation des pièces à assembler.