Thèse soutenue

Usages et potentialités des dispositifs socio-techniques d'information et de communication (DISTIC) mobiles en Afrique francophone subsaharienne : cas de deux villes du Niger, Niamey et Maradi

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Auteur / Autrice : Ibrahim Maidakouale Goube
Direction : Alain Lamboux-DurandMagali Bigey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et technologies de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 02/12/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Laboratoire : Edition, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours (ELLIADD) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Alain Kiyindou
Examinateurs / Examinatrices : Alain Lamboux-Durand, Magali Bigey, Alain Kiyindou, Nathalie Pinède-Wojciechowski, Alpha Ousmane Barry, Hachimi Abba, Jean-Claude Domenget, Séverine Hutin
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Kiyindou, Nathalie Pinède-Wojciechowski

Résumé

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La présente recherche porte sur les « usages et potentialités des dispositifs socio-techniques d’information et de communication (DISTIC) mobiles en Afrique francophone subsaharienne. Cas de deux régions du Niger : Niamey et Maradi ». Elle se propose d’analyser les usages et l’appropriation des téléphones mobiles (ordiphone et smartphone), de l’ordinateur, des tablettes numériques, de l’Internet et des réseaux numériques (plateformes, réseaux sociaux, applications, etc.) dans le cadre du développement socio-économique, professionnel et de la culture informationnelle (ou culture numérique). Elle s’inscrit dans la lignée des travaux menés sur l’acculturation de la technique. Elle intègre essentiellement la problématique du développement avec les supports numériques et s’inspire également des travaux en sociologie de l’innovation, des usages, de l’appropriation, de la diffusion, mais se situe surtout à l’ancrage social des outils numériques dans les pratiques quotidiennes des utilisateurs africains. Elle construira son cadre théorique en tenant compte des apports de Nora Quebral concernant la communication pour le développement socio-économique. Le concept de « capabilité » développé par Amartya Sen est très pertinent dans le contexte d’un pays en développement, il est utilisé. Au cours de ces 30 dernières années, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont connu un développement sans précédent aussi bien dans les pays développés que ceux en voie de développement (PED). Elles sont devenues un « nouveau vecteur » indispensable de la croissance économique de l’entreprise et ont transformé la planète en un petit village numérique. Ces TIC, et principalement les DISTIC mobiles, ont changé le comportement du personnel. L’association de l’informatique et des télécommunications a permis incontestablement de collecter, traiter et faire circuler l’information dans le monde — en temps réel. En effet, dans un contexte international dominé par la « révolution technologique » comme symboles de modernité et facteurs d’intégration à l’économie mondiale, les grands enjeux de la mondialisation imposent de plus en plus la nécessité pour chaque pays de s’intégrer harmonieusement au sein de la « société de l’information », ou désormais le nouveau syntagme en vogue : la « société numérique ». L’Afrique francophone subsaharienne en général et le Niger en particulier, terrain de cette étude, y sont à la traîne en raison de plusieurs difficultés : économiques, technologiques, politiques et entrepreneuriales. Or, si les DISTIC mobiles sont reconnus par les institutions internationales comme des « leviers » au service du développement, ils ne se traduisent pas par une politique cohérente. L’Afrique subsaharienne semble encore limitée par plusieurs contraintes (décalage entre l’offre et la demande sociale, manque de ressources humaines qualifiées, manque d’infrastructure, cherté de la connexion, analphabétisme, dépendance technologique du Sud à l’égard du Nord, etc). Toutefois, certaines études quantitatives montrent la progression de la téléphonie mobile et de l’Internet mobile en Afrique subsaharienne dont le Niger. En revanche, les études qualitatives sur leurs usages sont très rares, notamment en raison de la grande difficulté des chercheurs à établir une relation de confiance réciproque avec les personnes interrogées au Niger.