Thèse soutenue

La diffusion internationale des savoirs britanniques, à travers le cercle européen et la personne de Mathieu Maty (1718-1776), savant et homme de lettres du siècle des Lumières et de l’Enlightenment

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Auteur / Autrice : Caroline Bedu
Direction : Edmond Dziembowski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Laboratoire : Centre Lucien Febvre (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Loiseau
Examinateurs / Examinatrices : Edmond Dziembowski, Jérôme Loiseau, Jean-François Dunyach, Liliane Hilaire-Pérez, Marion Brétéché, Stéphanie Krapoth
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Dunyach, Liliane Hilaire-Pérez

Résumé

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Représentant de la troisième génération de réfugiés huguenots, érudit et savant aux vastes compétences pluridisciplinaires et membre actif de la Royal Society de Londres, Mathieu MATY incarne par excellence l’homme de lettres et d’esprit du XVIIIe siècle en Europe. Médecin, scientifique, littéraire, journaliste, traducteur et philosophe, Mathieu MATY fut un savant hybride doté d’une personnalité intellectuelle riche, témoignant d’une érudition forte où « savoirs » et « connaissances » furent les maîtres-mots. S’illustrant avec soin à travers une carrière publique littéraire et journalistique honorifique, notre homme savant fut avant tout un médecin-chercheur dans l’âme et n’eut de cesse, durant toute sa vie, de mettre à profit l’ensemble de ses savoirs et de ses talents pour soutenir et développer avec conviction l’inoculation de la petite vérole. Moins célèbre qu’Isaac Newton, Voltaire ou von Haller, Mathieu MATY incarna à l’époque une figure érudite dite de second plan. Représentant l’homme-savant, mais dans une dimension moins médiatique, Mathieu MATY – comme beaucoup de ses semblables – tint malgré tout le rôle fondamental d’acteur, de vecteur et d’intermédiaire important et nécessaire à la diffusion internationale des savoirs au cœur de la République des Lettres et des Sciences en Europe ; une Europe alors influencée par les divers mouvements des Lumières en pleine effervescence et structurée à travers le maillage des réseaux académiques, des réseaux du livre et de la presse, sans oublier ceux inhérents à la franc-maçonnerie et à ses multiples lieux d’échanges, de communications et de sociabilité. De nos jours, Mathieu MATY est principalement connu pour avoir réalisé des essais, des éloges et des mémoires, pour avoir entretenu de multiples correspondances en Angleterre et à l’étranger et pour avoir collaboré à un grand nombre de gazettes et avoir été lui-même le rédacteur officiel du célèbre Journal Britannique (1750-1755). Aussi, la vie et les écrits de notre érudit permettent une approche plurielle et thématique des différents milieux sociaux et professionnels auxquels il appartenait. Son cercle savant, quant à lui, constitué de personnalités de premier rang – comme Benjamin Franklin, Martin Folkes, Richard Mead ou encore Edward Gibbon –, met en lumière la notion de mise en place et l’interaction constante de l’ensemble de ces milieux intellectuels à l’érudition forte. Ainsi, Mathieu MATY fut un homme à la croisée de nombreux chemins. Grâce à ces incursions thématiques et à travers la vie, les formations, les écrits, les correspondances et le cercle relationnel de notre savant, cette thèse appréhende, approfondit et fixe davantage encore l’état des connaissances littéraires, philosophiques, théologiques, sociales et scientifiques britanniques au tournant des années 1750, en Europe. Cette thèse permet également d’éclairer, entre autres, les caractéristiques du monde et des personnes qui entourèrent notre érudit, offrant ainsi la possibilité de compléter les connaissances historiques de la société britannique au milieu du grand siècle des Lumières.