Le sens du grotesque dans l'œuvre de Flaubert
Auteur / Autrice : | Mohamed Yosri Ben hemdene |
Direction : | Philippe Dufour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres Modernes |
Date : | Soutenance le 29/09/2021 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (2018-.... ; Centre-Val de Loire) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interactions Culturelles et Discursives |
Jury : | Président / Présidente : Gisèle Séginger |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Rose Scarpa | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Gendrel, Guy Larroux |
Mots clés
Résumé
L'objectif de ce travail est d'élucider le sens du grotesque dans l'œuvre de Flaubert, aussi bien dans les écrits de jeunesse de l'écrivain que dans son œuvre de la maturité. Comme tant d'autres écrivains du XIXe siècle, Flaubert a subi l'influence de la préface de Cromwell d'Hugo et des idées de la nouvelle école. Le grotesque flaubertien n'est pas, toutefois, le grotesque hugolien : alors qu'à ses débuts, l'écrivain créait des figures grotesques en se servant principalement de l'ironie philosophique et de la technique de l'antithèse, il approfondit le sens du grotesque dans ses chefs-d'œuvre. Le grotesque est désormais « triste », à la fois personnel et impersonnel, intime et universel ; il frappe non seulement les personnages, mais aussi la condition humaine, l'être et le monde. La définition que Flaubert en formule dans sa lettre à Louise Colet du 21-22 août 1846 est capitale, mais ne suffit pas pour appréhender le sens du grotesque dans l'œuvre de l'écrivain, un grotesque protéiforme qui contamine la vie et traverse les âges, et qui est à la fois un principe esthétique et un besoin psychologique de l'écrivain, et le fruit de l'expérimentation et de l'expérience.